Les chicanes me font peur

Je me tiens loin des conflits. En fait, j’essaie de toutes mes forces de ne pas les provoquer. Mais ce n’est pas toujours facile. Parce que j’ai une grande gueule qui me met plus souvent dans le trouble que d’autre chose. Parce que j’ai tendance à ne pas toujours me mêler de mes affaires pis que ça peut choquer quelques personnes.

Mais je m’en confesse aujourd’hui, j’ai peur des chicanes.

Lorsque le ton monte, lorsque les yeux de l’autre personne s’assombrissent ou lancent carrément des éclairs, lorsque les mots deviennent tranchants et que les réactions deviennent brutales, je perds carrément mes moyens. Mon cœur se met à battre violemment, je peux facilement trembler de tous mes membres et vouloir que le sol s’ouvre sous mes pieds pour me faire disparaître. Mes yeux deviennent d’immenses rivières qui débordent, et les mots pour répliquer se bloquent au fond de ma gorge si j’ai tort ou, au contraire, ils jaillissent n’importe comment si je dois me défendre.

Je me sens vite submergée par la culpabilité si je suis la cause de la chicane et je me sens aussi vite attaquée si elle ne s’applique pas à moi. Y’a rien qui me fait plus angoisser que quelqu’un qui me dit : « Faut que je te parle. » Peu importe le ton, je m’imagine déjà en train de me faire chicaner ou de me faire reprocher des trucs. Pendant la période qui s’écoule entre ces 5 mots et la véritable conversation, j’ai déjà eu le temps de m’imaginer 347 scénarios et de préparer 8 réactions différentes.

Rien ne me met plus à l’envers qu’une prise de bec. Pour vrai, je peux rejouer la scène en boucle dans ma tête un million de fois, et il n’y a pas une chicane où je ne voudrais pas appuyer sur rewind pour pouvoir réagir autrement ou ajouter quelque chose à la situation.

Longtemps, j’ai été incapable de m’endormir à la suite d’une querelle. J’avais l’impression que si j’allais me coucher en colère, mon sommeil serait totalement perturbé et la situation serait 3 fois pire le lendemain.

Folie Urbaine peur chicane

Je crois sincèrement que l’on apprend de chaque expérience positive ou non, mais je déteste devoir passer par la gamme d’émotions que provoquent les conflits pour y arriver.

Alors j’essaie de me tenir loin des conflits et de ne pas les provoquer… le plus possible.

 

Photo de signature pour Jennifer Martin.    

 

 

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