Folie Urbaine Déprime Saisonnière couverture

Déprime saisonnière

C’est gris et slusheux une journée…

C’est glacial et givré le lendemain…

J’ai beau regarder le calendrier pour me motiver, mon cerveau ne veut pas enregistrer que le printemps arrive. Mes bottes ont perdu leur couleur d’origine et n’affichent plus que de grandes rigoles de calcium.

Mes joues ont besoin de 2 ou 3 coups de pinceaux supplémentaires pour que le blush teinte mes joues de rose afin de camoufler mon teint de fille « fatiguée-blanche comme du lait-en manque de vitamine D ».

Mes orteils se lamentent coincés au fond de mes bas, attendant avec impatience de revoir la lumière et d’être à nouveau colorés par leur amie Sally Hansen ou Essie.

Ma tête a hâte de se mettre en mode vacances et de pouvoir planifier ce qu’elle va faire durant ce congé plus que mérité.

Je magasine les dernières collections d’hiver en solde à 60 % en me disant que je n’ai pas envie d’acheter les nouvelles petites robes d’été à 100 % du prix alors qu’elles devront rester dans la garde-robe encore 3 mois. Pis je me fâche intérieurement contre les compagnies qui décident de sortir trop vite les vêtements d’une saison à l’autre. Parce que même si ça me donne espoir de voir des motifs floraux au mois de février, ça renforce aussi ma déprime saisonnière.

Je vis en ermite à la maison parce qu’il fait encore trop souvent trop froid pour avoir envie de sortir spontanément. Rien à voir avec les soirs d’été où je ne me fais pas prier pour prendre le vélo et aller m’enfiler une p’tite molle à la vanille avec un enrobé de biscuits et crème. Allô Chocolats Favoris !

Mon moral atteint un niveau élevé de saturation quand on me parle de système dépressionnaire qui risque d’amener de la neige ou du verglas. S’il existait des verres de contact qui me feraient voir les paysages en rose ou avec des motifs de fleurs, j’aurais enfin une bonne raison pour prendre rendez-vous chez l’optométriste puisque mon dernier examen de la vue date du secondaire 3. (Oui ! J’ai une paire de lunettes qui date des années 90 que je ne porte jamais.)

Je ne suis plus capable de vivre emmitouflée… Manteau d’hiver, pyjama chaud, foulard de laine. J’ai une envie pressante de légèreté. De sentir un vent chaud aux effluves de lilas et de gazon plutôt qu’un vent qui me mord les joues.

Je suis plus qu’impatiente de voir mes vêtements tenir bien droits sur ma corde à linge et sentir le soleil, plutôt que de les voir culbuter pêle-mêle dans la sécheuse pour ressortir avec une faible odeur de Bounce qui s’évapore au bout de 5 minutes.

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Je veux faire griller mes guimauves dans le feu plutôt que de les laisser fondre dans mon chocolat chaud.

Je veux choisir la terrasse plutôt que le bar ou la banquette dans les restaurants. Et pourquoi ne pas prendre ma commande pour emporter afin d’aller m’étendre sur une couverture dans un parc pour la déguster ?

Y en a marre…

Sacre ton camp maudit hiver…

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