Consensus : la nécessité de célébrer les personnes survivant.es

Le 7 mars dernier, au Club Soda, j’ai eu la chance d’assister au spectacle Consensus, spectacle-bénéfice en appui aux organisations qui luttent contre les violences sexuelles et qui célèbre les personnes survivant.es. C’est dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes, le 8 mars, que Léa Clermont-Dion, le mouvement social Québec contre les violences sexuelles et la plateforme Je suis indestructible  ont organisé cette soirée.

C’est un spectacle qui s’inscrit dans un contexte où on a vu des femmes dénoncer leurs agresseurs, parler ouvertement de ce qu’elles avaient vécu. Dans un contexte social qui a vu naître le mouvement #etmaintenant, initié par Léa Clermont-Dion et Aurélie Lanctôt. Ce mouvement social se veut une suite aux mouvements précédents que la société a vu apparaître. Ces #metoo, #moiaussi et #balancetonporc qui ont abondé sur le web, dans nos télés, dans nos journaux. Ces hashtags qui se sont imposés dans nos discussions, à la maison, au travail, à l’école.

#Etmaintenant c’est pour « […] que les politiques publiques, la culture des entreprises et des institutions, les contenus médiatiques – et oui, les relations amoureuses et sexuelles – évoluent dans le sens d’une véritable égalité entre les genres. » 

Ainsi, le spectacle Consensus, c’était une soirée pour se réunir, pour s’unir. Pour célébrer, pour revendiquer. C’était un spectacle rempli de beau, rempli de force. C’était rassembleur.

Voir ces personnes, sur scène, parler de leurs expériences, nous témoigner leur vécu, leur souffrance et leur résilience, c’était marquant, c’était frappant.

Faire partie de ce tout, de cette foule, de cet ensemble, qui était là pour célébrer, c’était sincèrement si fort.  

Une foule témoin de cette force.

Selon moi, tout ce mouvement, toute cette soirée, c’était mettre de l’avant cette problématique. Mettre de l’avant cette culture du viol qu’on veut tant détruire.

Ce spectacle, c’était des artistes québécois connus, tels que Karim Ouellet, Safia Nolin et La Bronze, qui s’alliaient à la cause. C’était aussi des découvertes pour moi. L’animatrice, Ines Talbi, m’a sincèrement touchée et fait rire. Elle a été, pour moi, une touche nécessaire qui a rendu cette soirée chaleureuse.

Une autre moment fort, une nouvelle découverte pour moi : Natasha Kanapé Fontaine dont les mots récités sont venus me chercher. Je vais assurément lire l’oeuvre de cette poète-interprète aux innombrables talents.

Catherine Éthier, ses mots et sa façon de les faire vivre. Sa façon de s’exprimer. Sa présence était une surprise pour moi et j’étais si contente de pouvoir enfin l’entendre sur une scène.  

Consensus, c’était une soirée où les mots avaient leur place, où ils étaient mis de l’avant. Ces mots qui, pesés, avaient tant de sens, résonnaient en moi.

Durant ce spectacle, j’y ai senti un souci d’inclusivité. Souci et désir d’inclure les minorités sexuelles, souci d’avoir cette lecture plus intersectionnelle, plus inclusive. Des artistes issues des communautés autochtones étaient là, parlaient de leur réalité. Les profits amassés par ce spectacle étaient versés à trois organismes, dont le foyer pour femmes autochtones de Montréal.

Finalement, cette soirée m’a fait réaliser que je veux continuer de découvrir, continuer d’en apprendre plus. Cette soirée était tant remplie de nouveaux visages, de nouveaux noms, de personnes fortes. Je veux continuer sur cette lignée, je veux googler ces noms, voir et lire leur art. Cette soirée m’a fait comprendre à quel point je trouve important d’avoir des safe spaces, des lieux de rencontre.

#etmaintenant, j’arbore mon petit cœur jaune très fièrement. #etmaintenant, il faut initier cette discussion, cet échange. #etmaintenant, je veux, à mon échelle, dans mon petit quotidien, amorcer ces changements.

consensus

Crédit photo: etmaintenant.net

Pour en apprendre davantage sur la campagne de Consensus ou encore pour s’impliquer, c’est ICI.

Pour lire et signer la déclaration Et maintenant, c’est ICI.

auteure jessi carenziariane reviseure

 

 

 

 

 

 

 

Crédit photo couverture : clubsoda.ca

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *