Dépression : Un an plus tard

Introduction : Cette série est mon histoire, chaque texte est personnel. En parler est important et j’ai décidé de le faire. Chaque semaine, un texte sortira en rapport avec une thématique. Pour lire la série en entier, rendez-vous ICI.

 

Je suis de retour pour la suite de la série dépression. Pour être honnête, je ne croyais pas y faire une suite, mais vos messages m’ont tellement touchés que je me suis dit qu’il fallait continuer d’en parler. Depuis mon dernier texte, j’ai reçu des témoignages de plusieurs personnes et beaucoup m’ont remercié de la transparence avec laquelle j’aborde le sujet. Ça m’a beaucoup touché. J’ai hésité à continuer, c’est pourquoi j’ai pris une longue pause pour l’été : j’avais besoin de réfléchir et de brainstormer sur la suite de cette série. Cet été, j’ai été à beaucoup d’événements pour le blogue et à ma grande surprise, il y a plusieurs personnes qui m’ont répondu après que je me sois présentée : ‘«Ah, c’est toi qui écris une série de textes sur la dépression?». J’ai donc compris que mes textes avaient leurs places. Que oui, j’avais le droit de les écrire pour me faire du bien, mais que les textes faisaient du bien à d’autres. Alors oui, la série continuera, chaque lundi, un texte où mes tripes seront mises sur la table.

J’ai à cœur la cause des maladies mentales et je ne suis pas la seule. Il y a beaucoup de gens qui en parlent dans les médias, sur les réseaux sociaux, il y a beaucoup de personnalités publiques aussi, des blogueur.ses, influenceur.ses, youtubeur.ses., etc. Est-ce qu’un moment donné il faut arrêter d’en parler parce que déjà trop de gens en parlent? Non. Je crois que chaque mention, chaque texte, chaque mot a sa place, parce que c’est tous ensemble qu’on pourra changer les choses. Je suis fière de lire et entendre des témoignages de gens qui se confient. Je suis fière de voir des projets se concrétiser en lien avec les maladies mentales, je suis fière de voir de l’aide se développer. C’est tous ensemble, main dans la main, qu’on aidera notre société à aller mieux. En parler, c’est montrer à ceux qui souffrent en silence qu’ils ne sont pas seuls. C’est aussi de montrer à ceux et celles qui vivent au quotidien avec une maladie mentale que le beau existe, que de l’aide est disponible, pas encore assez, mais il en existe. C’est aussi de sensibiliser les gens qui ne vont pas bien d’aller chercher de l’aide, qu’il y ait un diagnostic ou pas, tout le monde a le droit d’aller bien, d’aller mieux.

La dépression, c’est un petit pourcentage des maladies mentales qui existent au Québec. C’est un sujet qui touche tellement de gens. Je vais parler en mon nom, raconter mon histoire, mes expériences, avec beaucoup de transparence, d’honnêteté et d’amour. Ce n’est pas rose tous les jours, c’est souvent plus noir que blanc, mais il y a toujours le retour du blanc, ça, c’est le beau côté et c’est celui sur lequel il faut s’accrocher.

En mai dernier, cela a fait un an que j’ai reçu mon diagnostic. J’apprends encore beaucoup sur la maladie et je tente d’apprivoiser le quotidien, les crises, les angoisses, l’anxiété, la médication, mes relations, les changements, le quotidien. Je vais vous en parler. En toute simplicité, comme si vous étiez devant moi, tasse de café à la main et qu’on jasait en se regardant dans le blanc des yeux. Mais sachez que c’est ma vie à moi. Je ne suis pas une professionnelle, mais j’écris ce que je connais et ce que je ressens. Utilisez les ressources existantes si vous avez l’impression que vous en avez besoin. Même si finalement ce n’était qu’une petite passe, au moins vous le saurez. N’oubliez jamais que votre vie a de l’importance, peu importe les moments difficiles. Quand je tombe dans le noir, j’essaie de me rappeler à quel point c’est beau quand ça finit par aller mieux.

Je vous donne rendez-vous lundi prochain, comme à chaque semaine. Si vous avez des questions ou des commentaires, que vous n’avez pas envie de les écrire publiquement, n’hésitez pas à m’écrire en privé, je lis chacun des messages qu’on m’envoie.

Parce que même si vous en avez l’impression parfois, vous n’êtes pas seul.e!

Photo de signature pour Karine Caron-Benoit. 

N’oubliez pas que si vous avez besoin d’en parler, il existe des ressources :

Centre de prévention du suicide 1-866-277-3553

Centres de crises : Santé Montréal

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *