Entrevue avec Charlotte Legault

Charlotte Legault : quand la simplicité côtoie un talent exceptionnel

Dans la vie, il y a des rencontres magiques et spéciales qui te tombent dessus sans que ton horoscope t’en ait prévenu. Et il y a des affinités qui existent avant même que les premiers mots soient alignés.

Quand j’ai vu Charlotte la première fois, dans le cadre du festival Juste pour ados, mon regard a tout de suite été accroché par son sourire lumineux, sa candeur et ses yeux qui semblaient enregistrer toute la vibe qui se dégageait sur la place des festivals en ce dimanche d’août un peu pluvieux. Elle n’était pas dans la liste des artistes que j’avais préalablement sélectionnée dans ma tête pour un brin de jasette. Mais dès que j’ai vu qu’elle avait un moment de libre, j’ai littéralement volé à ses côtés pour lui poser une question. Une question originale, selon ses dires.

Ça m’a flatté. Beaucoup.

La petite wannabe journaliste que je suis était heureuse de voir que ses questions étaient bien choisies.

On a jasé à peine 5 minutes, les jeunes et moins jeunes réclamaient des autographes et des photos. Sa popularité était en train de faire une fulgurante ascension à la suite de son passage remarqué à Tout le monde en parle, mais surtout grâce à sa grande interprétation dans le rôle de Nadia/Amélie/Miss BBQ dans District 31. Elle était comme un papillon délicat qui virevoltait parmi une foule en délire, mais donnant l’impression de contrôler parfaitement son espace. Elle souriait sans cesse au côté de sa maman qui l’accompagnait dans ce bain de foule qui lui permettait de réaliser à quel point elle est devenue une personnalité marquante de l’année 2018.

Dès le lendemain, on s’ajoute mutuellement sur Instagram, ce monde virtuel que j’adore et qui me permet de communiquer avec des personnes que j’admire. Elle y est de plus en plus active, la belle Charlotte, ses réseaux ont carrément explosés depuis son apparition au rendez-vous dominical de Guy A. Lepage. Elle répond à ses fans, entretient le mystère autour de son personnage imaginé par Luc Dionne et se fait un plaisir de mettre de l’avant la série qui captive plus d’un million de téléspectateurs chaque soir. Après quelques conversations ici et là, des likes sur nos photos mutuelles et l’impression de connaître le quotidien de chacune en zieutant nos stories, j’ose lui demander une vraie rencontre en tête à tête. Nos échanges virtuels me donnent envie de mieux la connaître et surtout de la présenter aux lecteurs de Folie Urbaine.

Quand je dis que les planètes sont en symbioses depuis notre première rencontre…

Tout se met rapidement en place pour que nous puissions fixer un rendez-vous. Quelques jours avant, le lieu est choisi ; Charlotte m’invite à découvrir sa ville, son quartier et tout ce qui constitue une partie de son quotidien. Je prépare mes questions pendant des heures, je prends des notes, je lis des entrevues qu’elle a déjà faites. Je suis un peu stressée, mais surtout honorée qu’elle me trouve une petite case dans son agenda. Sa grande accessibilité et notre belle complicité sur Instagram font fondre mes craintes à mesure qu’on se rapproche de notre rencontre. Je ne sais pas si ça se fait, mais je lui ai cuisiné des muffins maisons en me justifiant que c’est ce que j’aime faire pour mes amies. Parce que j’ai envie de la gâter comme une amie, n’en déplaise à l’étiquette à observer entre journalistes et artistes.

À peine arrivée au magnifique Victor Rose Espresso Bar, je m’installe au comptoir, le rouge aux joues, le petit cœur qui bat ben fort et la bouche un peu sèche. Elle m’y rejoint à peine quelques minutes plus tard et se dirige vers moi comme si nous nous étions vus la veille. Je suis frappée une fois de plus par sa beauté, elle me rappelle Bridget Fonda au début de sa carrière. Je ne lui dis pas, mais je suis totalement charmée par son teint lumineux, ses cheveux qui semblent danser sur ses épaules et son sourire rempli de chaleur.

Entrevue avec Charlotte Legault

Elle est belle, Charlotte, s’en est désarmant.

Sa mère l’accompagne une fois de plus, le temps de nous prendre en photos. La pomme n’est pas tombée loin de l’arbre puisque celle-ci est aussi jolie et sympathique que sa fille. Elle s’éclipse après avoir capturé nos plus beaux sourires, m’invitant même à passer à la maison à la fin de l’entrevue. Mon cœur ne s’est pas encore remis d’autant de gentillesse.

On commence à jaser.

C’est tellement facile de se sentir à l’aise avec elle.

Je lui demande de me décrire sa dernière année, assez exceptionnelle, merci. Un premier gros rôle marquant, une première nomination aux Gémeaux, la chance de travailler avec les acteurs les plus chevronnés du Québec, Charlotte qualifie son année d’essai et erreurs. Elle a acquis de l’expérience auprès des plus grands, s’est abreuvée de conseils auprès de plusieurs d’entre eux, notamment Luc Picard et Patrick Labbé, mais elle a aussi tenté d’apprivoiser les réseaux sociaux et de se définir à travers ceux-ci. Elle a voulu trouver sa place, montrer qui elle est tout en restant authentique.

Quant à ce que lui réserve la prochaine année, Charlotte désire avant tout ne pas tenir son rôle pour acquis en amenant son jeu à un autre niveau et désire également mettre un peu plus de l’avant sa passion pour le chant. Parce que, oui, elle chante magnifiquement notre Amélie/Nadia nationale. Elle entame sa troisième année de formation en chant et travaille sur plusieurs projets. Elle a d’ailleurs auditionné pour des comédies musicales dans le but de démontrer son talent dans les trois disciplines qu’elle maîtrise : le jeu, le chant et la danse. Ancienne gymnaste, je ne doute pas une seconde de son rythme et de sa grâce. Chers metteurs en scène, dépêchez-vous de lui offrir un rôle à sa hauteur ! Et qui sait, on retrouvera peut-être son joli visage sur le cover d’un album dans un avenir rapproché ou en première page d’un magazine ! Elle est ouverte à tout, la talentueuse Charlotte, et rien n’est à son épreuve.

Entre deux gorgées de chocolat chaud et de café, on jase de son été passé à courir les auditions, de ses prestations musicales au Festivent de Lévis et à l’Autiste Show, de ses façons de décrocher (oublie le spa, Charlotte préfère l’équitation ou l’aviation) et de sa façon d’approcher les rôles pour lesquels elle auditionne. Nous avons d’ailleurs eu une parenthèse hyper intéressante sur la sélection des comédiens, sur l’énergie qui doit se dégager de ceux-ci pour habiter le personnage. Elle me confie être depuis toujours assez confiante quand elle se présente en audition, mais elle ne se contente plus de vouloir simplement prouver sa valeur, elle veut établir une véritable relation de confiance entre elle et les réalisateurs.

Entrevue avec Charlotte Legault

Elle me questionne sur le blogue, elle est intéressée, sincèrement curieuse. Je suis fière de lui dire que j’écris avec mon cœur et que je le fais au mieux de ma connaissance et de ma passion. Elle semble me faire confiance pour rapporter ses propos, j’espère ne pas la décevoir. Au pire, si je ne réussis pas à lui faire honneur, il lui restera de bons muffins à déguster.

Après deux heures de jasette, on ferme littéralement le Victor Rose Espresso Bar.

Charlotte discute quelques secondes dans un anglais parfait et mélodieux avec les propriétaires qui la connaissent bien. Habitant tout près, elle m’offre de la suivre jusque chez elle. Elle souhaite m’offrir quelque chose.

Pincez-moi quelqu’un.

Tout en me faisant découvrir le petit bout de rue qui sépare la maison familiale du café, on parle de sa famille parce qu’il est évident que celle-ci gravite tout près de Charlotte. Fille unique, ses parents et elle forment un clan tissé serré. Il suffit de voir le regard de fierté que ses parents posent sur elle pour s’en rendre compte. J’ai presque envie de m’inviter pour le souper tellement je me sens accueillie. Son père est dynamique et cool, sa mère est invitante et chaleureuse. Je les aime d’amour, eux aussi.

Le moment est parfait.

Charlotte me remet des brownies spécialement cuisinés pour moi. On est quitte pour les bouchées sucrées.

On se donnera mutuellement des feedback le lendemain sur Instagram, après avoir goûté le tout.

Telle une chum de fille, elle me montre ses outfits conçus spécialement par son papa, designer de profession. Le jour où elle défilera sur un tapis rouge avec l’une de ses superbes tenues, à Cannes ou aux Oscars, je pourrai dire : « Ah, je le savais qu’elle allait porter cette robe-là. » Je pourrai admirer son élégance et sa grande classe en même temps que les spectateurs, mais en gardant le souvenir qu’elle me l’avait montrée avant tout le monde.

Je suis tellement impressionnée par sa volonté de fer et son éthique de travail, sa passion pour son métier transperce tous les pores de sa peau. Hyper disciplinée, elle donne envie de livrer le meilleur de soi en la côtoyant.

Je la trouve tout simplement parfaite.

Je me répète. Et je m’en excuse. Je ne suis tellement pas impartiale quand je me relis, mais je ne changerai aucun mot, c’est vrai qu’elle est comme ça.

J’ai enregistré toute notre conversation, je me repasse le tout, assise à mon ordinateur, et je laisse mes doigts courir sur le clavier en espérant de tout mon cœur que j’arriverai à rendre justice à cet incroyable moment.

J’applique à la lettre le conseil que Luc Picard a donné à Charlotte :

« Si c’est vrai, tu ne peux pas te tromper. »

 

Entrevue avec Charlotte Legault

 

Merci profondément Charlotte pour ce moment magique et ta grande générosité.

 

Photo de signature pour Jennifer Martin.      

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