Les chroniques d'une hyperactive

Les chroniques d’une hyperactive au repos forcé : 3 saisons dans le désordre

Pour lire les précédentes chroniques, c’est ICI.

Quand je suis tombée en novembre dernier, nous étions en plein cœur de l’automne, malgré une neige plutôt hâtive cette année. Les feuilles venaient à peine de se poser sur le sol après leur festival de couleurs que les flocons venaient les ensevelir.

Jamais je n’aurais cru tomber sur une plaque de neige alors que l’hiver n’était même pas encore officiellement arrivé.

Cette plaque, sournoisement cachée sous une fine couche de neige et qui m’a fait passer sous le bistouri, est donc arrivée sous mes pieds au moment où je me réjouissais à l’idée de voir arriver la saison froide.

L’automne s’est donc achevé dans la douleur, l’angoisse à l’idée de ne pas savoir quand j’allais être de retour sur pied et la déception de voir mon quotidien chamboulé par une chute stupide.

Si l’hiver est habituellement une saison où j’aime les flocons qui tombent, glisser avec mon fils, prendre de longues marches et où je m’excite, comme chaque année, à la perspective du temps des Fêtes, cette année fut différente.

J’ai détesté chaque minute de cette saison où j’ai dû prendre des médicaments, apprivoiser de nouvelles sensations par rapport à mon corps, passer de longues journées à ne rien faire et me demander si j’allais pouvoir retrouver ma facilité à marcher.

Alors que j’apprécie habituellement les moments passés à lire et boire du chocolat chaud sous une grosse couverture les jours de tempêtes, cette année j’ai vite atteint un point de saturation face à cette activité. J’aurais préféré 1000 fois le faire après une journée à jouer dehors jusqu’à en avoir les joues rouges et les doigts gelés.

Mais j’ai quand même apprécié les matins où il faisait -30 et où je n’avais pas à sortir dans l’air glacial et partir ma voiture pour me rendre au travail. J’imagine par contre que c’est mieux de rester confinée à l’intérieur en plein hiver que de devoir le faire en plein été. Comme quoi, quand on se compare, parfois on se console.

Je vois maintenant le printemps pointer à l’horizon et j’ai pris la décision de l’accueillir avec un enthousiasme encore plus grand que les années précédentes. La déprime saisonnière laissera place à l’espoir de voir le soleil me réchauffer le cœur et le corps. Je compte terminer ma convalescence et continuer de travailler fort pour gagner les derniers pourcentages nécessaires pour atteindre mon objectif de retour au travail.

C’est pourquoi cette chronique fera relâche pour quelques semaines, question de me concentrer pleinement sur le reste de ma guérison, et aussi parce que j’espère être trop occupée par la nature qui se réveille et les journées qui allongent pour m’apitoyer encore un peu trop sur mon cas.

Alors, on se revoit dans quelques semaines. Parce que j’aurai sans doute encore des trucs à te raconter suite à mon dernier rendez-vous chez l’orthopédiste et à mon retour progressif au travail.

Merci encore d’être là, ça me touche de ne pas me sentir toute seule.

À suivre…

Photo de signature pour Jennifer Martin.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *