Les Bourgouin-Martin déménagent — Tout est en suspens

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Après une dizaine de maisons visitées, nous avons trouvé celle qui faisait battre nos cœurs. Faisant déjà l’objet d’une offre d’achat, nous étions plutôt pessimistes au début quant aux possibilités qu’elle puisse nous appartenir un jour.

Par contre, c’est en jasant avec notre agent d’immeuble que nous avons appris que la maison avait beau avoir reçu une offre d’achat, rien ne nous empêchait d’en faire une à notre tour. Le premier acheteur disposait d’une clause de 72 heures en cas d’offre venant d’un autre acheteur. Ce que ça voulait dire en fait, c’est que nous pouvions faire une offre, et si celle-ci était acceptée par le vendeur, le premier acheteur disposait de 72 heures pour soit vendre sa maison ou décider de se retirer de la transaction.

À partir de ce moment-là, nous avons commencé à espérer. Nous avons entamé les procédures qui s’annonçaient être relativement simples selon notre agent d’immeuble et nous avons fait une offre d’achat. Celle-ci a été acceptée sans contre-offre, ce qui nous semblait une bonne nouvelle.

Par contre, c’est à ce moment que tout s’est compliqué.

Pour faire une longue histoire courte, tout est plus compliqué quand tu habites dans une maison mobile qui fait partie d’un parc où les terrains sont loués et où les propriétaires sont difficiles à rejoindre. Puisque ceux-ci doivent non seulement approuver la vente, mais aussi la personne qui achète notre maison.

Et quand tu réalises qu’il te manque des papiers essentiels comme tes avis de cotisations des années précédentes parce qu’ils ont miraculeusement disparu de ta boîte de papier important et que tu dois appeler au gouvernement pour les avoir, c’est sûr que ça ralentit aussi les procédures.

Ajoute à ça le jeu du téléphone arabe qui se produit entre les différentes parties et une bonne dose de stress de part et d’autre, et ça donne un dossier plus complexe et un mois de novembre plutôt rushant pour le système nerveux.

Tout ça pour dire qu’il a fallu près de trois semaines pour conclure la transaction et finalement obtenir la confirmation que la maison était officiellement à nous. Trois semaines à se questionner pour savoir si nous faisions la bonne chose, à nous demander si nous avions raison de nous acharner à vouloir cette maison, à s’interroger si la vie ne nous envoyait pas des signes que ce n’était pas la bonne ou si, au contraire, nous allions l’apprécier encore plus après l’avoir aussi ardemment désiré.

Quand nous avons eu la confirmation que tout était en règle, ça a été un grand soulagement. Ne restait plus qu’à coordonner les dates de prises de possession des maisons.

Au départ, notre acheteuse voulait notre maison pour le 15 décembre et la propriétaire de notre future nouvelle maison semblait nous dire que c’était possible d’envisager un déménagement avant Noël.

Nous avons commencé à peser les pour et les contre d’une telle possibilité.

Déménager avant Noël, ça voulait dire commencer à faire des boîtes rapidement et se retrouver dans le bordel entre deux tourtières et deux partys.

Mais ça voulait aussi dire deux semaines de congé pour s’installer, faire la peinture, défaire les boîtes et ne pas avoir à prendre congé pour tout faire.

L’autre option était de déménager le 1er février, comme stipulé sur l’acte de vente de la maison que nous achetions. Ce qui voulait dire profiter des Fêtes pour se reposer, comme c’était prévu avant la vente. Prendre le temps de profiter de celle-ci une dernière fois afin d’amorcer l’année en force et affronter un déménagement en février, dans la neige et le froid.

Cependant, la vie, ce n’est pas tout décidé de même… Quand tu penses que t’as le pouvoir de décider quelque chose, la vie est là pour te rappeler qu’en fin de compte, ce n’est pas toi le boss.

Au moment d’écrire ces lignes, la propriétaire de la maison que nous avons achetée n’a toujours pas trouvé d’endroit où aller.

C’est ce qui fait que tout est en suspens.

La vie a tranché pour nous. Nous allons terminer 2019 ici, et profiter des prochaines semaines pour nous reposer, planifier le début de l’année 2020 tout en regardant les boîtes s’accumuler un peu partout.

À suivre…

Jennifer Martin
Jeneviève profil

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