Pour une 3e année consécutive, Jean Airoldi collabore avec Aubainerie en nous offrant une collection de Noël pour toute la famille. Après quelques années à créer exclusivement pour les femmes, il offre maintenant son expertise au service des hommes et des enfants, et propose cette année des vêtements de qualité pour festoyer confortablement avec style. Comme c’était la première fois que j’avais l’occasion de jaser de mode avec Jean Airoldi, j’ai vraiment profité de l’entrevue pour en apprendre un peu plus sur lui et sur ses inspirations. Et j’ai été très heureuse d’apprendre qu’il adore Noël autant que moi.
Folie Urbaine : Après toutes ses années passées au service de la mode, est-ce que l’inspiration te vient encore facilement lorsque tu veux créer une nouvelle collection ?
Jean Airoldi : Je ressens le même plaisir qu’avant, même si maintenant je crée des vêtements plus commerciaux. Je suis heureux d’habiller une clientèle plus vaste et je puise énormément d’inspiration lors des voyages que j’effectue. Maintenant, je trouve mon inspiration partout à travers le monde. Ce que j’aime beaucoup de la mode, c’est sa diversité. Oui, un Chanel restera toujours un Chanel, mais c’est plus difficile de reconnaître au simple coup d’œil une création de Prada, Versace ou d’Alexander Wang puisque maintenant plusieurs designers transforment des modèles de ces créateurs pour offrir quelque chose à leur image.
Folie Urbaine : Quel est ton moment préféré dans le processus de création d’une collection ?
Jean Airoldi : C’est certain que de voyager pour trouver l’inspiration, c’est un grand privilège pour moi. Mais je dois avouer que lorsque je reçois le compte rendu des ventes et que je m’aperçois que celles-ci vont bien et que les gens aiment mes vêtements, c’est toujours un grand bonheur. Aussi, je ne peux passer sous silence l’aide de mes filles lors de mon processus de création. Ma plus vieille, Stella-Ève, est vraiment bonne pour me guider afin de savoir ce que les enfants recherchent. Pour te donner une idée, je lui ai déjà rapporté un legging de Dubaï que j’avais payé près de 150 $. Et bien, à peine enfilé, elle l’a vite enlevé en me disant qu’il ne lui plaisait pas puisqu’il n’était pas du tout confortable. Tout le côté promotion me plaît beaucoup aussi, car j’aime rencontrer ceux qui achètent mes vêtements et connaître leurs impressions.
Folie Urbaine : Pourquoi avoir choisi les magasins Aubainerie pour tes collections ?
Jean Airoldi : Quand j’ai pris la décision d’arrêter de créer des vêtements, je savais déjà que j’allais y revenir un jour. Comme j’avais un peu l’impression de stagner dans mes collections et que j’avais des offres pour travailler à la télévision, j’ai décidé de plonger, mais tout en sachant que je ne délaisserais jamais la mode pour de bon. Comme j’étais déjà un peu un porte-parole « undercover » de Aubainerie, quand j’ai eu envie de revenir à la confection de vêtements, l’association me semblait de mise. En plus d’habiller toute la famille, Aubainerie offre un très haut contrôle de la qualité et c’était un aspect important pour moi. De plus, d’avoir la possibilité de mettre mon nom un peu partout sur les vêtements m’emballait beaucoup. Je peux maintenant décider d’avoir des boutons ou des fermetures éclair avec le « branding » Jean Airoldi.
Folie Urbaine : Quelles sont les grandes différences entre créer des vêtements pour hommes ou pour femmes ? Est-ce que tu procèdes de la même façon ?
Jean Airoldi : Je trouve que c’est plus difficile de créer pour les hommes. Quand tu as créé des chandails, des chemises, des pantalons et des jeans, il y a moins de possibilités ensuite. Tandis que pour une femme, il existe beaucoup plus de combinaisons possibles. De plus, je n’ai pas encore saisi totalement ma clientèle masculine chez Aubainerie. La plupart des hommes magasinent deux fois par année et ne le font pas nécessairement ici, même chose pour ceux qui magasinent plus souvent. C’est donc plus difficile de savoir quel homme s’offre des vêtements Airoldi. Je crée donc des vêtements qui me plaisent à moi avant tout. Il n’y a rien dans ma collection que je ne porterais pas moi-même.
Crédit photo: Anthony Turano et FH Studio
Folie Urbaine : Depuis quelques années, on remarque beaucoup de vêtements sans genre (no gender) sur le marché. De plus en plus de marques souhaitent en offrir à leur clientèle, quelle est ta position sur ce phénomène ?
Jean Airoldi : Je comprends que ce soit un « trend » qui prend de l’ampleur, et bien que je sois d’accord avec le principe, je souhaite qu’il y ait encore des hommes qui portent des vêtements masculins et des femmes qui portent des robes. Je trouve ça important que ça perdure à ce niveau aussi.
Folie Urbaine : Quand vient le temps de choisir ton outfit pour Noël, est-ce que tu es plutôt du style total chic ou plus relaxe ?
Jean Airoldi : J’adore Noël, je fais mon sapin début novembre et c’est pleinement assumé. Bien que je vienne d’une famille modeste, nous avons toujours privilégié les vêtements chics pour le temps des Fêtes. Ma mère, qui était couturière, se confectionnait toujours une robe neuve pour Noël et par la suite, c’est moi qui ai pris le relais jusqu’à son décès. Je trouve qu’il n’y a pas assez d’occasions dans une année pour porter des vêtements chics alors pourquoi se priver de ce plaisir au moins une fois pendant celle-ci. Donc que ce soit veston ou paillettes, j’adore qu’on soit chic pour Noël. Mais j’apprécie aussi les beaux pyjamas confortables le 26 au matin !
Crédit photo: Anthony Turano et FH Studio
Folie Urbaine : Pour terminer, quelle a été ta plus grande folie ?
Jean Airoldi : À 14 ans, j’ai fait la route de Sherbrooke jusqu’au Lac-Saint-Jean en vélo avec mon grand frère. On a roulé pendant 7 jours juste pour aller se tremper les pieds dans le lac et revenir ! Je me rappelle aussi une rencontre mémorable avec René Angélil qui m’avait appris que Céline ferait sa première apparition à Good Morning America quelques jours plus tard et, que si par hasard je me retrouvais à New York ce jour-là de lui passer un coup de fil. J’ai décidé de prendre ma voiture et de partir pour New York pour y assister. Dès mon arrivée à New York, j’ai contacté René pour lui dire que j’étais sur place et j’ai pu assister à l’enregistrement. J’ai eu la surprise de voir Céline sortir avec un veston de ma collection ! Je ne lui avais rien demandé et je n’étais pas du tout au courant. Je crois que j’aurais pu mourir en paix après cette journée-là. (Rires)
La collection de Jean Airoldi est disponible dans tous les magasins Aubainerie et aussi en ligne juste ICI. Mon garçon étant maintenant trop grand pour les vêtements de la collection, je croise les doigts pour qu’un jour, Jean Airoldi ait le feu vert pour créer une collection pour les ados.
On remercie Jean Airoldi pour cet entretien et on lui souhaite bon succès pour sa collection.