J’avançais de quelques mètres
Pour admirer une jolie vitrine
Je reculais un petit moment
En me disant que j’avais le temps
Je restais clouée de tout mon être
En pensant au four de la cuisine
Était-il resté ouvert encore
Ou avais-je battu un record
Mes pensées divaguaient ailleurs
Je continuais d’avancer lentement
Sans montre, je n’avais pas la notion
Ça permettait une certaine appréciation
Ce petit cœur, broyeur
Qui se débattait assez rapidement
Me disait souvent que c’était réel;
Je me plaisais dans ce coin industriel
Loin de mes lourdes pensées
Je commençais à m’y habituer
J’avais tout laissé derrière moi
Parfois j’hésitais, et pensais sans arrêt
Et pourtant je m’étais faite à tout ça
Devenue loin la nostalgie de la forêt
Ça ne pouvait qu’être une bonne chose
Tous ces petits pas que finalement j’ose