Ce n’est pas que je ne crois en rien, c’est plutôt que chaque fois que je décide d’ouvrir cette partie de mon être, je finis toujours par le regretter. Il n’est pas amer, seulement salé. Facile à dire, car je ne fais que pleurer. C’est triste de voir un homme heureux et dégager autant d’énergie positive un jour et le lendemain, être aussi sombre et lugubre qu’un abysse. Et pour cause, une femme. Savoir apprécier le moment présent, sachant qu’il ne sera toujours qu’éphémère, fait probablement partie intégrante de ma vie. Je ne m’attendais seulement pas à ce renvoi illico presto sans avertissement, à ce dédale émotif si tôt.
Pourquoi quand j’aime, je dois impérativement souffrir? Pourquoi je ne peux pas être heureux comme tout le monde? Pourquoi ce rejet si on était si parfaits tous les deux? Tant de questions et pourtant, une réponse si simple : la chimie. Notre chimie était telle qu’on était plus puissants que n’importe quelle réaction explosive, pire qu’une bombe nucléaire. On était comme deux étoiles qui se fracassent et créent un amas de vie tout autour.
Elle était ma lumière, cette lampe de poche dont t’as tant besoin quand tu sors de ta tente en pleine nuit. Ma lune le jour, mon soleil la nuit, ou vice versa. Je découvre peu à peu mon attachement imminent et immense pour cette femme si pure… et si belle. La beauté est relative à chaque individu.
Cette manière de me regarder dans les yeux, de s’y perdre, de lire au travers de mon âme, de me faire sentir apprécié et enfin à ma place, enfin comme un homme. Ses baisers, le goût sublime de ses lèvres, la douceur de sa peau, ses fossettes quand elle souriait, ce sourire était un poing ardent direct dans mon esprit. Cette joie de vivre, cette manie de toujours ramener ses cheveux vers l’arrière quand elle était assise sur moi pour que j’évite de les avoir dans la bouche, ses morsures dans mon cou et ses ongles dans mon dos. Passionnée, exquise et éphémère.
Pourtant, cette peur qui me taraude l’âme à la pensée que mon cœur succombe, à l’idée de l’aimer, de la chérir, de lui faire la cour, de lui écrire les plus belles romances. C’est ce que je désire le plus. Mais trop tard, cette peur qui m’anime, lui vient aussi. Trop vite, trop tôt! La peur de vivre une passion intense qui pourrait s’éteindre prématurément…
« Le perdre maintenant pour peut-être revenir plus tard ou continuer et le perdre pour de bon? »
Si c’est véritablement cette réflexion qui t’as éloignée de moi, dis-moi donc pourquoi je suis le seul qui souffre de cette décision?
Texte par Napoléon Mars