La fille urbaine

Je n’ai jamais fait de liste de pour et de contre. Parfois, ma tête fait un semblant de ce processus, mais s’arrête bien vite. Je sais souvent ce que je veux, tout en laissant aller les événements et en gardant un esprit ouvert sur où ça me mènera. Par contre, j’ai toujours su que je préfère vivre en ville qu’en campagne. Loin de moi l’idée de tracer une ligne entre deux clans! Ne vous méprenez pas : je raffole de la tranquillité des bois, des lacs et des grands champs. Je peux me permettre de dire que j’ai une préférence parce que je me souviens très clairement de ma tendre enfance dans la ville du blé d’Inde, a.k.a. Neuville. Et avoir une préférence n’insinue pas que l’autre option soit horrible et inimaginable. Juste que mon quota de bien-être est plus rempli à long terme du côté urbain, avec un soupçon de campagne.

Louer un chalet une fin de semaine, sept jours, un mois ou un été : pas de problème. S’acheter une maison alors que le dépanneur le plus proche est à 25 km, non merci pas pour moi! J’ai besoin de savoir que si je veux « deux-oeufs-bacon-toast-crêpes » un matin, je peux le faire sans l’avoir prévu 48 h d’avance. Ou que je peux me rendre compte que le dernier rouleau de papier de toilette que j’avais caché (j’en cache toujours un pour que, quand mon cerveau fait « Hey! C’est le temps d’acheter du papier de toilette! », j’aille encore une marge de manœuvre pour aller en acheter) a été à moitié utilisé et qu’il va falloir aller acheter cet essentiel un dimanche matin. Les 1,5 minutes de marche me conviennent. Aller chercher un truc oublié à l’épicerie (ici, on parle de Téquila Café) et revenir 1 h 30 plus tard parce la SAQ la plus proche est à 35 minutes… c’est pas dans mes activités préférées.

Lorsqu’on loue un chalet, on veut s’évader, relaxer, se vider l’esprit. Mais j’ai besoin de la ville pour me le remplir, mon esprit. Ce n’est pas un débat, seulement une observation. La proximité me rassure. On loue un chalet le temps de décompresser, de faire le vide, de prendre des bouffées d’air frais. Et on retourne à notre ville pour vivre la diversité, la culture et le train de vie « métro-boulot-dodo ».

Et ça me va.

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