Je déteste les first dates.
Pas juste une «C’est normal d’être un peu stressée et inconfortable, c’est de même pour tout le monde» haine, mais beaucoup plus du genre que je ne suis pas capable de fonctionner en société et qu’il y a des bonnes chances que j’fasse une attaque de panique sur le trajet vers la dite date. Et quand je dis «attaque de panique», ce n’est pas ma façon inadéquate de comparer mon stress à un problème de santé mentale, c’est juste vraiment une possibilité.
Je sais que si j’allais plus souvent à des dates, vu que mon titre de célibataire me le permet, j’me développerais probablement un muscle, j’deviendrais peut-être blasée et je pourrais aller aisément dans ce genre de rencontre comme s’il s’agissait de la plus simple activité du monde. Mais quelqu’un qui fait des ronds dans la ruelle à côté d’un bar jusqu’à temps qu’elle arrête de pleurer, en espérant que son mascara n’aie pas coulé, n’a pas nécessairement envie de répéter l’expérience hebdomadairement d’un coup que ça devienne moins pire avec le temps.
Je crois que c’est encore pire si tu n’as jamais vu cette personne dans la vraie vie car les réseaux sociaux reflètent très peu la réalité de ma personne. J’ai 50 photos de profils où j’ai quasiment l’air de savoir c’est quoi une brosse à cheveux. Mails il m’arrive de poster une photo comique/désastreuse pour réajuster la perception de ce à quoi je ressemble vraiment quand j’me réveille, question que les gens sachent vraiment à quoi s’attendre de ma face. Et si la réalité était décevante?
Je sais que je n’ai aucune raison d’être aussi stressée, le jugement et la perception de cette personne n’a aucune importance dans la mesure où je ne lui plais pas. En plus, je n’ai jamais eu de mauvaises dates. Jamais rien de catastrophique n’est arrivé que je puisse raconter pendant des années en me jubilant. Pretty normal stuff. J’me mets jamais la pression de devoir trouver entre deux parle-parle jase-jase, l’homme de ma vie. C’est comme si j’avais aucune autre excuse que mes années d’intimidation au secondaire pour me justifier. Même si je considère que c’est une bonne raison de ne pas aimer se faire passer au scanner le temps de 2-3 bières.
J’pense pas que je vais un jour aimer les dates. Quoi que si un jour j’me réveille avec l’horloge biologique qui sonne et qu’on annonce qu’il y aura bientôt une pénurie de robes de mariée, va peut-être falloir que j’arrête de vouloir peser sur le gaz juste quand je suis sur park. Mais pour le moment, ma sélection très limitée et VIP de dates, les rendent un petit peu plus spéciales.