C’est un marathon, pas un sprint

Je ne tombe pas amoureuse comme les autres : je fais les choses à l’envers, ou à l’ancienne, ou tout croche. Faites votre choix.

À l’ère de la libération sexuelle et de l’égalité (approximative) des sexes, je me rends compte que la recette 2.0 de l’amour ne me convient pas et que je devrais peut-être commencer à m’adapter.

Plusieurs des couples que je connais, ceux qui marchent autant que ceux qui ne marchent pas, se sont formés à coup de dates basées sur l’apparence physique et les premières impressions. Un gars rencontre une fille. Il la trouve cute, elle le trouve cute. It’s a match ! Il l’invite à une date et, si ça marche, ils finissent par former un couple.

Moi, j’ai besoin de temps. Je suis une amoureuse de longue haleine ; une marathonienne romantique. Je suis habilitée à dater sur une base superficielle, mais je ne peux pas m’engager auprès de quelqu’un que je connais depuis quelques semaines seulement. Je ne peux pas passer d’inconnue, à connaissance, à fréquentation… À bien y penser, je ne comprends juste pas le principe de la phase « fréquentation ».

Dans le meilleur des mondes, si ça marchait à mon rythme, je rencontrerais un gars, je le trouverais drôle et sympathique. Je le côtoierais un temps et on deviendrait amis. Je découvrirais qu’il est aussi brillant, intéressé, avenant, loyal, empathique, et toutes ces petites qualités qui logent plus loin que la surface. Je me mettrais alors à le trouver beau, charmant et sexy. C’est là, habituellement, que je tombe amoureuse.

Dans le meilleur des mondes, si ça marchait à mon rythme, c’est aussi comme ça que les choses se passeraient de son côté. Puis, on vivrait heureux et on aurait beaucoup d’enfants (pour vrai, deux max).

Plus je pense à ça, et plus je me demande si ça existe pour vrai ce genre de relation basée sur l’amitié. Peut-être que le monde a raison ; peut-être que j’écoute trop de films de filles. Ou peut-être que j’ai tout simplement passé l’âge. Passé trente ans, les gens n’ont plus le temps de prendre leur temps…

Crédit photo de couverture: film He’s Just Not That Into You

Texte par Claudie Saulnier

verifiedjenevieve

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *