Lire, s’évader et vivre

Je viens de terminer un roman que j’ai dévoré en 2 jours. Je me sens remplie d’émotions. Des émotions qui diffèrent de celles que je ressens normalement. Je ne peux exprimer précisément comment je me sens chaque fois que je termine une histoire. Ça me prend toujours un moment d’adaptation pour me détacher entièrement de l’univers dans lequel j’étais plongée. Pour que cet univers et cette histoire deviennent uniquement un souvenir.

J’ai toujours aimé lire. Je tiens ça de ma mère, qui en plus d’être une amoureuse de la lecture, travaille parmi les livres. Pas le même genre de livre qui nous fait sentir spéciale à travers les mots. Elle est libraire dans une université et s’occupe des livres et recueils de cours. Mais elle joue tout de même avec des pages, les odeurs de papiers et tout ce qui a trait à l’édition. Je l’envie. Elle m’a vite transmis sa passion pour les romans. Au début, je n’avais pas trop de style de lecture, mais plus j’ai vieilli, plus j’ai développé mes goûts : la littérature québécoise. J’aime me reconnaître dans les lieux qui sont décrits dans les histoires, pouvoir garder des souvenir de certains romans que j’ai lus quand je me promène à un endroit.

La lecture pour moi, c’est quelque chose de réconfortant. Pouvoir emprunter la vie d’une autre personne à travers des centaines de pages, m’identifier, me comparer, analyser, le tout sans retenue. Lire un roman et juste vivre à travers les mots qui ne sont pas les miens. J’ai du mal à décrire parfaitement le sentiment qui m’habite au moment même que j’écris ses mots. Je viens tout juste de tourner la dernière page d’un roman et j’aurais aimé en avoir plus à tourner.

J’ai une facilité à lire. Souvent, je lis un livre en quelques heures. Après, je suis détendue et continue d’errer dans l’histoire que je viens de quitter. Un livre n’est pas comparable à un film ou une série. Un livre est moins éphémère. Celui-ci t’accompagne plus longtemps, tu l’amènes avec toi un peu partout. Tu t’emballes de le retrouver dès que tu as un moment de répit pour t’y plonger de nouveau. Il y a une belle relation avec les livres qui n’existe pas avec un écran.

Un livre c’est plus qu’une histoire, c’est l’épaisseur du papier et l’odeur, la grosseur et les détails de la couverture. C’est physique. Quand j’entre dans une librairie dans le but de m’acheter un livre, c’est avant tout avec les yeux que je me laisse déshabiller les tablettes. Je le prends dans mes mains, touche la couverture, regarde les pages et lis les quelques mots de l’endos. Chaque livre est une histoire différente.

Je me sens souvent comme Mathilda. Vous savez, le film où une petite fille a des pouvoirs magiques et trouve bonheur dans les livres ? Quand je pars en voyage ou dans un chalet, je ne peux partir avec un seul livre. Non. Je fais une pile de romans soigneusement choisis dans ma brouette et je sais que mes moments livres seront remplis de mots. Chaque livre est différent, chaque phrase, chaque mot. Les auteurs ont la capacité de nous surprendre par leur manière unique de détailler les choses qui nous remplissent l’esprit. Pouvoir me faire ma propre image des personnages, des lieux, de tout.

Malgré les histoires qui ne sont pas miennes, l’univers mental que je m’en fais m’appartient. C’est ce qui rend un livre si magnifique, c’est de pouvoir prendre l’histoire et s’en faire son propre monde.

 

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