Lorsqu’on essaie de voir les points communs entre les gens que j’ai fréquentés, il est difficile de fixer une constante physique. De grandeurs différentes, de grosseurs différentes, avec des muscles, sans muscle, yeux bruns, yeux bleus… Dernièrement, on m’a soufflé que la ressemblance entre chacun d’entre eux, c’était qu’ils avaient des problèmes. C’était dit aucunement dans le but de me faire des reproches, on m’a rajouté que ce n’était pas de ma faute, c’était eux qui étaient attirés par moi. C’est alors que je me suis cité la psychologue de Carrie dans Sex And The City «Mais le point commun entre eux; c’est toi.». On dit souvent que l’on recherche ce que l’on croit mériter, ce qui me fait toujours un peu réfléchir à comment je me perçois moi-même. Est-ce que j’ai une bonne opinion de ma personne? Est-ce que je crois que je mérite l’amour autant que n’importe qui d’autre? Est-ce que je crois pouvoir satisfaire et être suffisante pour combler quelqu’un?
Et je n’ai pas l’impression que la réponse est forcément négative. Je ne crois pas avoir une mauvaise estime de moi, je ne crois pas mériter la souffrance éternelle et je crois être assez intelligente, gentille et attentionnée pour pouvoir faire le bonheur de quelqu’un. Alors quoi? Il y aurait bel et bien le phénomène de vouloir sauver les gens, tsé, l’instinct de sauveuse que plusieurs de nous avons. Mais j’ai l’impression que cette option est usée, puisque je suis au courant de ce comportement et que je sais surtout que tu ne peux pas sauver quelqu’un qui ne veut pas se sauver lui-même.
Des fois je me demande si au fond, mon mauvais choix d’homme est basé sur le fait qu’en réalité, je ne crois pas qu’il y en ait des décents. Je me demande si finalement, le problème ce n’était pas ma confiance en moi, mais plutôt ma confiance en l’autre. Et si je savais que je méritais un amour beau mais qu’il n’existait simplement pas? Et si, au bout du compte, l’homme n’était juste pas digne de confiance. C’est probablement la réalisation la plus triste que j’pourrais faire, je sais. Je ne dis pas que c’est la «vérité» et que c’est exactement la réponse à la question, mais des fois, j’me demande si quelque part à l’intérieur de moi, je crois qu’il n’existe pas. Sans me croire meilleure que quiconque, peut-être que celui qui répond à mes besoins n’existe pas. À ce moment-là, serait-ce donc mon manque de confiance en l’autre qui est nuisible? Malgré qu’il semble que ce n’est pas vraiment un tourment qui m’habite et qui me nuit; je ne serai pas celle qui te demande où tu étais après 5 minutes de retard, mais peut-être que sereinement, à l’intérieur de moi, je ne crois juste pas en l’amour.
Texte anonyme