Folie Urbaine ephemere et y a la Terre qui continue

Et y’a la Terre qui continue de tourner

J’ai du mal à saisir le tourbillonnement en moi quand des tragédies à saveur politiques nous surprennent. C’est comme si ma conscience du concret s’évanouissait soudainement.

D’un seul coup, il n’y a plus de passé, pas de fiction et surtout pas de futur. Il n’y a plus de frontières, ni de limites à ne pas franchir, plus de notion de théorie ou de pratique. Il n’y a plus de noir et plus de blanc; les extrêmes sont mis à néant comme pour créer un équilibre entre l’intérieur et l’extérieur.

Déchirée entre l’inéluctable conscience de la mort et l’omniprésente peur de fin du monde, mon coeur se met à se débattre pour vivre et respirer. Je cherche, errante, des raisons de me réjouir et c’est habituellement sans trop de difficultés que je trouve la fine lueur d’un espoir combattant.

Consciente de ma solitude physique, c’est dans de tels moments que je parviens le mieux à sentir la présence de l’humanité qui m’englobe. C’est dans des moments comme ceux-ci que je me greffe aux grands mouvements et que je tend la main dans le vide pour quiconque voudrait la saisir.

C’est dans la chaleur de mon nid singulier, lovée contre moi-même, que me prend l’irrésistible envie de sourire parce que c’est dans des moments comme ceux-ci que l’humanité est unie dans une infinité de solitudes. Ma misère n’existe plus et y’a la Terre qui continue de tourner…

Texte par Claudie Saulnier

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