Je me lève le matin, pis tu es la première chose que je prends dans mes mains. Tu es celui qui me réveille, parce que tu es mon cadran. Par la suite, j’ouvre Facebook, Instagram, pis je lis mes textos que j’ai pas lus parce que j’étais déjà endormie. Parfois lorsque j’attends un petit deux minutes à la pharmacie ou en ligne pour un café. Je suis rivée sur les réseaux sociaux. Quand je m’assois pour observer la situation, ça m’attriste. Je me rends compte que je passe beaucoup de temps à regarder la vie des étrangers, versus de passer du temps avec les miens. Je m’informe des soirées des autres, des soupers partagés, mais je ne profite pas réellement du mien.
Comment on en est arrivé là? Pourquoi nos parents, professeurs, psychologues nous ont appris la communication et nous on fait comprendre l’importance de celle-ci si ce n’est que pour le faire par écrit? Je me surprends moi-même à donner facilement la tablette à mon enfant, pour avoir un petit moment de tranquillité. Parfois de lui-même la réclame et cela me fâche de voir à quel point il en a tant besoin. Cela semble plus facile de tout écrire, pourtant cela amène souvent beaucoup d’incompréhension et de conflits. Parfois je t’oublie à la maison, (rarement) et je m’étonne à rebrousser chemin! Certaines fois, mon entourage me fait part de son mécontentement du moment égaré parce que je te possède. Sur le moment, cela me choque, mais avec le recul je trouve cela ridicule de voir à quel point tu monopolises mon temps. Parfois tu es tout de même pratique quand je cherche le titre d’une chanson ou lorsque j’ai besoin de m’éclairer, j’ai une lampe de poche à ma disposition.
Bref, je crois que tu es une nécessité, parfois nocive mais que nous devons avoir un équilibre comme dans chaque sphère de nos vies. Je me promets d’être moins esclave de ton charme dangereux.