Beauté infinie de mon trône exilé! Je te porte au creux de mes souvenirs perdus au carrefour de ma destinée. J’inscris ton nom en lettres de diamant sur le drap brodé de verdure, comme sur les nattes de ma solitude.
En ce moment de peau de chagrin où mes larmes amères pleuvent sur les toits de ton auberge inaccessible, les feuilles de mon jardin secret s’ouvrent à toi, comme la clarté lunaire se blottit dans les bras de l’océan.
Sur la table de l’atelier, entouré de mes bougies qui me servent de phare, je suis ému de lire entre les lignes hermétiques de tes épisodes, les pages bleutées de ton écriture qui m’ont déshabillé les paupières sous l’emprise de ta foi divine.
Fasciné par la manière élégante et prophétique dont tu as insinué tes mots d’évangile au creuset de nos correspondances païennes, j’allais jusqu’à clamer : « Ô reine de mon temple! Ô femme de mon aurore! Je tiendrai les ailes de ton ombre mystérieuse pour explorer ton globe de feu ».
J’affirme que la croisée de ce chemin d’amour qui mène à Dieu est celle qui me conduira à ton purgatoire. Je me suis baigné davantage dans la rivière de ton encrier, tel le messie venant de recevoir son baptême de bénédiction.