En art comme en amour, il y a des choses qui me touchent plus que d’autres. Je ne suis pas de celles qui ne se contentent que d’esthétique. Je sais l’apprécier, mais avec mes yeux seulement. En art comme en amour, la beauté, ça me laisse un peu froide et j’observe les personnes « belles » comme j’observe les prouesses techniques des grands maîtres… avec un mélange d’admiration contemplative et d’indifférence.
Je suis plutôt de celles qui veulent être saisies, de celles qui veulent être touchées profondément. Les œuvres d’art qui sont venues me chercher sont celles qui, parfois maladroitement, m’ont fait ressentir, vibrer… Ce sont les œuvres devant lesquelles j’ai pu passer des heures et qui m’ont fait regretter de devoir les quitter.
En art comme en amour, ça ne s’explique pas. Les œuvres qui m’ont bouleversée n’ont rien en commun les unes avec les autres, si ce n’est l’ombre d’une douce nostalgie. Ce sont souvent des pièces qui crient en murmurant, des trésors imparfaits qui assument leur incomplétude et qui incorporent leurs failles à leur unicité.
En art comme en amour, je ne cherche pas le beau… je cherche l’humain…
Texte par Claudie Saulnier
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