Je m’adresse à toi qui as déjà connu cette sensation.
Je m’adresse à toi qui ressens cette sensation.
Je m’adresse à toi qui ne connais pas cette sensation, mais qui veut comprendre.
C’est une sensation désagréable et elle possède une puissance négative qui peut occasionner des conséquences sur ta propre personne et sur le monde qui t’entoure. Elle s’installe tranquillement, à l’intérieur de toi et elle finit par te détruire, petit feu par petit feu. Puis, elle peut t’affecter dans ton quotidien, dans tes pensées et dans ton comportement. Tu sais, c’est peut-être possible que tu tolères moins, tu réagis trop ou tu ne réagis pas assez.
Il est peut-être possible que ça commence par un événement négatif que tu ne t’y attendais peut-être pas ou une situation problématique qui dure trop longtemps à ton goût. Peu importe la raison et sa source, ce problème provoque un déséquilibre dans ta vie. Ce genre de déséquilibre qui peut te faire vivre une période sombre pour une durée indéterminée. Pour juste bien faire les choses, tu peux réaliser qu’un problème est souvent suivi d’un autre problème. À croire qu’un seul problème n’est jamais suffisant pour le karma. C’est là que tes nerfs peuvent te lâcher. Ton monde s’écroule, que tu en sois le responsable ou pas.
Ah, c’est vrai, j’oubliais les quelques symptômes. Tu dors tôt, parce que tu es fatigué. Tu te réveilles, tu es fatigué. Tu fais ta journée, tu es encore fatigué. Tu n’as juste plus d’énergie. Ce qui était facile est devenu plus dur. Mais où es-tu, chère motivation? Tu es juste dépassé par toutes tes responsabilités. Rien ne te satisfait. Des pensées critiques envers toi ou envers les autres. Tu t’absentes plus souvent. Tu t’isoles. Tu n’es plus capable de prendre soin des autres et encore moins de toi. Tu n’as le goût de rien. Tu n’as juste plus le courage. Tout est noir. Tout est simplement noir. L’enfant en toi est triste.
C’est là que tu dois faire attention. C’est là que tu peux être en état de vulnérabilité. C’est là que tu peux faire la rencontre d’un ennemi redoutable et que tu ne dois jamais douter de la force de ces ravages dans ton esprit. Chère dépression et ces acolytes. Ces maladies mentales.
Je sais.
C’est négatif, ce texte.
Mais dis-toi que c’est comme ça dans l’esprit de certaines personnes. Ce n’est pas facile pour la personne qui le vit. Ce n’est pas facile pour les personnes qui les côtoient.
Il y a quelques alternatives qui peuvent s’offrir aux personnes qui vivent cette sensation. Il y a celle d’y rester et de vivre perpétuellement dans ce cycle négatif où tristesse, souffrance et douleur sont au menu. Mais je trouve cela très intense pour une personne, même pour une personne qui est forte.
Il y a l’autre option qui dit que tu as le droit de vivre ton mal-être. Tu as le droit de souffrir et d’avoir mal. Mais quand tu te sens prêt.e, tu apprends à te remettre sur pied en prenant le temps de te donner du répit. De prendre soin de toi. De trouver des solutions afin de t’aider. Retourner aux sources avec ta famille, prendre quelques jours de congé de travail, faire un arrêt de travail, aller dans un spa, un chalet, pourquoi pas? Des haltes de répits, se faire masser, consulter un psychologue, thérapeute, psychoéducateur ou un psychiatre, CSSS, les centres d’appels (Jeunesse j’écoute, tel jeune, centre aide, suicide action), voir ton médecin, prendre des médications, des ateliers de groupe, t’informer sur tes problématiques, chercher à se comprendre, yoga, méditation, religion, sport, lire des livres, peinture, voyage et amis.es. Il y a tant de solutions pour aider une personne, mais une chose est que la solution pour l’un n’est pas la solution de l’autre. Peu importe ton choix, tant que tu trouves une solution bonne et saine. L’important est ton bien-être. Vivre ta vie dans le mieux que possible. Une chose est qu’une fois que tu connais la sensation du fond, il est possible que tu fasses de ton mieux pour ne plus toucher ce fond-là.