Des fois, je trouve qu’on est bien petits dans l’univers.
D’autres, je nous trouve pas mal imposants.
L’autre nuit, le ciel s’ouvrait à nous avec ses millions de minuscules points brillants et ses grands coups de voeux volants.
J’sais pas, mais la canicule s’est vite faite oublier pis j’me suis perdue dans mes pensées.
Nos conversations traversent au loin sur le fleuve et je me demande qui peut nous entendre.
Pas grave, on a rien à cacher et aucun voisin proche à déranger.
Quand on est sur les Internets, on ne prend pas conscience de qui nous lit quand nous écrivons, mais on devrait.
On se sent déconnectés, on ne voit pas ce que nos commentaires ont comme impact.
On devrait toujours s’imaginer ce que l’autre pourrait ressentir, se mettre le plus possible à sa place.
On a beau se sentir mini, nos paroles ont de l’importance, plus qu’on peut souvent le penser.
Notre voix porte, mais on ne l’utilise pas à son plein potentiel.
Parfois, je me sens forte et prête à braver les tempêtes.
Parfois, je me sens comme une poussière dans l’univers.
Et c’est pas mal ça que j’suis.