est-ce qu'un jour je veux être mère

Est-ce qu’un jour je veux être mère?

Wow, grosse question, hein? Juste d’écrire le titre, j’ai des frissons partout. Je me souviens d’une vidéo dans l’émission Format Familial où Julianne Côté pète une coche. Elle s’exprime sur la pression de la société et le fait que les premières questions qu’on pose à une femme c’est : 1- Es-tu en couple? 2- As-tu des enfants? 3- Veux-tu des enfants? Et c’est là que la réponse a de l’incidence sur le reste de la conversation et où tu dois vraiment bien réfléchir à la réponse si tu ne veux pas passer une journée de marde. Après avoir visionné la vidéo (il y a de ça déjà quelques mois quand même), j’ai arrêté de culpabiliser sur le fait que je passais mon temps à changer d’idée sur le fait de vouloir ou non des enfants. Il y a des moments où c’est ferme, je veux un bébé, et d’autres moments où c’est ferme aussi, je ne veux pas de bébé. Les raisons sont toujours valables des deux côtés. Alors quand on me pose la question, je réponds tout simplement que je ne sais pas. Pourquoi faut-il absolument savoir ou non ce genre de chose? Pourquoi y aurait-il une bonne réponse à ce genre de question aussi? Ce n’est pas censé être quelque chose de personnel?

Montée de lait-les questions indiscrètes

La montée de lait de Julianne Côté. Aussi ce soir ; garderie en forêt, top 3 monstres, charge mentale et tâches ménagères et le trouble de l'opposition.

Posted by Format familial on Wednesday, March 14, 2018

Je pourrais énumérer plusieurs moments dans ma vie où j’ai voulu des enfants au plus profond de mon âme et d’autres moments où je me suis dit que jamais je ne pourrais être mère. Je n’ai que 31 ans, j’ai encore beaucoup d’années pour concrétiser ou non ce projet. Souvent, je redescends de mon petit nuage en me disant que c’est mieux ainsi, que j’aurai la liberté de faire ce que je veux sans responsabilité. Je me dis aussi que je ne suis sûrement pas assez forte mentalement ou même physiquement pour être mère, mais est-ce que je le crois vraiment? Est-ce réellement le cas? Où est-ce les mots de mon ex qui refont toujours surface? Je ne sais pas. Mais ce que je sais, c’est que je ferais tout pour être la meilleure mère si un jour j’avais l’immense joie de le devenir. Ce ne serait pas facile, mais ce ne l’est jamais voyons!

J’ai été la belle-mère d’un petit garçon incroyable. Notre relation est complètement différente aujourd’hui, ce n’est pas facile chaque jour. Même après 9 mois. Je m’occupais de lui presque à temps plein, j’étais investie dans sa vie, c’était comme mon enfant. Et du jour au lendemain, je le vois une ou deux fois par mois seulement. J’ai souffert. Je souffre encore. Un enfant c’est immense dans une vie. Je le sais maintenant. Vais-je vouloir m’investir à nouveau comme belle-mère? Non. Je me suis promis de ne plus vivre cette souffrance qu’est de «perdre» un enfant. Mais on finit souvent par faire ce qu’on s’était promis de ne jamais faire. C’est sûr que de devenir mère ce n’est pas comparable, c’est ton enfant, et même dans le cas d’une garde partagée, tu restes toujours sa maman.  Est-ce que je vais me protéger en ne voulant pas être mère pour ne pas souffrir? Aucune idée. Pour être franche, je ne sais absolument pas ce dont j’ai envie à l’instant même.

En ce moment, je suis seule. J’ai des possibilités, des alternatives. Mais j’ai aussi encore beaucoup de temps devant moi. Je vois mes amies avec leurs enfants et j’ai le cœur qui se remplit. Mais je tiens aussi à mon train-train quotidien. J’apprends encore à prendre soin de moi et je n’ai pas une vie 100% stable en ce moment, mais j’ai tellement d’amour à donner. Je crois que je dois laisser les jours passer, les vivre à fond et voir où l’avenir me mènera. Parce que j’avoue qu’il y a un an, je ne m’attendais pas du tout à être où je suis aujourd’hui, alors où serai-je dans un an? Personne ne le sait.

Photo de signature pour Karine Caron-Benoit. Valérie_réviseure

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