Quand j’ai reçu le livre À l’ombre des érables et des palmiers, écrit par Guy Bélizaire, je n’avais aucune attente. Pas très épais, couverture sobre, cette oeuvre n’attire pas nécessairement l’oeil au premier regard, mais elle devrait. J’ai tellement trouvé ce livre important. Il fait partie des choses à avoir sur sa table de chevet et qu’on doit relire de temps en temps. Personnellement, ce n’est pas du tout ma réalité qui y est exprimée et je suis encore plus reconnaissante depuis ma lecture. Reconnaissante de ma vie facile, de mes multiples privilèges.
En général, je n’aime pas les spoilers, que ce soit dans les films, les livres, les séries, etc., mais ici, c’est encore plus primordial, étant donné que le livre est constitué de plusieurs nouvelles très courtes. Courtes, mais puissantes. Même si je pouvais parfois voir arriver la finale, les émotions étaient présentes.
14 histoires. 14 vies. Trop d’expatrié.es haïtien.nes. Ce recueil est vrai, dérangeant, important.
À l’ombre des érables et des palmiers ne se lit pas nécessairement en une seule lecture. Pour ma part, j’ai dû prendre des pauses entre chaque nouvelle, car c’est plutôt intense à quel point c’est une réalité qui ne devrait pas exister. Mais c’est le cas. Il ne faut pas se fermer les yeux et se faire croire que ce n’est pas vrai.
122 pages qui pourraient se lire en peu de temps, mais qui méritent une réflexion profonde plus longue. Une remise en question sur le pourquoi du comment. Penser à se mettre dans la peau des autres, de ne pas se centrer sur soi-même. Penser à un solution, à long terme et à court terme. Regarder ce que l’on peut faire pour aider, que ce soit concrètement ou, simplement, en parlant de ce qui est souvent invisible pour nos yeux privilégiés.
Vous pouvez vous le procurer ici, ou dans plusieurs librairies. Pensez à encourager les petits libraires.
Merci aux Éditions L’Interligne pour la copie de presse.