mon radio-cassette jaune

Mon radio-cassette jaune et le 6 à 6

Je me souviens du moment où j’ai reçu mon petit radiocassette jaune. J’étais tellement heureuse! Ma première radio, à moi toute seule. Mes parents me l’avaient achetée pour Noël, je crois, et m’avaient aussi offert des cassettes vierges. De là a commencé mes fameux rendez-vous du 6 à 6 de CKOI. Chaque compilation avait des titres différents, avec des étoiles ou des notes de musiques.

Dès 18h, j’étais prête. Je n’avais pas encore internet, donc c’était une surprise à chaque fois à savoir quelle chanson allait être jouée. J’étais prête à enfoncer le play et record pour débuter mon enregistrement.

Je me souviens d’ailleurs que j’étais fâchée à chaque fois qu’un des animateurs parlait au début ou à la fin de la chanson. Ça faisait en sorte qu’à chaque fois que j’écoutais ma cassette, je les entendais scraper ma compilation.

J’étais responsable des cassettes dans la famille! C’est moi qui faisais les compilations qu’on mettait dans le minivan de ma tante pour la route jusqu’au chalet. Environ 1 heure de gros hits, des fois en double, qu’on chantait à tue-tête tout en faisant des chorégraphies qu’on avait soigneusement inventées. Des chansons des Backstreet Boys, les Colocs, les Spice Girls, Janet Jackson, les Hanson, 98 degrees, etc.

Le moment où le premier côté de la cassette était fini, qu’on devait appuyer sur eject, sortir la cassette et la remettre de l’autre côté. Ou bien le moment d’appuyer sur rewind pour réentendre encore la même chanson. Pour arriver pile dessus, ou des fois il fallait appuyer sur forward, rewind, forward. Parce que c’était toujours au pif.

À force d’écouter la même cassette, je devais toujours avoir un crayon à mine pas loin, parce que la bobine faisait des siennes et je devais tout remettre en place en tournant la roulette avec mon crayon.

Le 6 à 6 à CKOI, c’était mon rendez-vous quotidien. C’était un peu une mission d’avoir les meilleurs hits sur mes cassettes. De pouvoir réécouter autant de fois que je le voulais mes chansons favorites. Mes parents ne m’achetaient pas toujours des cassettes, donc d’enregistrer était mon issu pour avoir les derniers hits de l’heure!

Même quand le CD est arrivé, qu’on n’avait pu besoin de rembobiner, je suis restée fidèle longtemps à mon 6 à 6. Les voitures commençaient à avoir des lecteurs CD et on pouvait graver nos chansons sur l’ordinateur. J’ai eu un deuil à vivre quand j’ai rangé ma petite radio jaune dans mon garde-robe. D’ailleurs, je l’ai encore. Je crois que c’est un de mes plus beaux souvenirs de jeunesse.

Aujourd’hui, j’écoute encore le 6 à 6 de CKOI, pas aussi assidument que lorsque j’étais petite, mais c’est une émission qui reste dans mes favorites. Je n’enregistre plus rien, parce qu’aujourd’hui, il y a Spotify!

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