Je t’écris, car tu es le mois qui me guidera vers la sérénité et qui me permettra d’évoluer dans mon cheminement personnel. Les deux derniers mois furent difficiles pour moi et pour ceux qui m’entouraient. Un mois de janvier qui commença dans la tourmente et l’angoisse. Je savais que je débutais quelque chose d’effrayant, mais je ne connaissais pas toutes les raisons. L’anxiété était constamment dans ma tête et réagissait au niveau de mon corps. J’étais à la recherche d’explications et d’aide, pour découvrir comment je devais soigner cette bibite transparente qui me mangeait l’esprit. Je me sentais impuissante et fatiguée, car je restais concentrée pour bien aller, mais je perdais le contrôle et mes larmes prenaient le dessus sur mes émotions.
Je me donnais le droit d’être fragile et faible lorsque mon cœur et ma tête me faisaient mal.
Un peu de répit pour le mois de février, je commençais à comprendre mes troubles d’anxiété, je réalisais que cette maladie mentale me poursuivait depuis des années et qu’elle me détruisait à petits feux, mais je n’avais jamais écouté les signaux que mon corps m’envoyait. Je suis une personne qui a toujours voulu avoir le contrôle sur elle-même et je faisais de la projection sur des futurs événements pour lesquels je ne connaissais pas leur destin. J’ai décidé peu à peu de vivre le moment présent : une phrase que je me répète tous les jours dans ma tête. Toutefois, je confirme que ce n’est pas toujours facile pour quelqu’un qui s’imagine des histoires qui n’arriveront jamais. Puisque j’avais besoin de parler, j’ai décidé de faire les démarches pour discuter avec une étrangère, ce qui me permet de comprendre certaines choses par rapport à mes réactions.
Mars, tu commences à me faire du bien. Je me sens plus calme et heureuse, même si je sais que je dois travailler encore sur moi. Les matins sont moins difficiles et je cicatrise tranquillement certaines blessures. L’anxiété est toujours présente et elle fait partie de moi mais je travaille avec elle à la place qu’elle ne me détruise. J’essaie d’accepter qui je suis et je laisse aller les choses comme elles sont. Ma peine a donné naissance à une jeune femme qui sera capable d’affronter ses futures catastrophes, je sais que ce ne sera pas les dernières, car je suis encore jeune. Chaque événement nous apporte quelque chose de positif. Il suffit d’être à l’écoute pour s’en apercevoir un de ses jours.
J’ai écrit ce texte pour moi et pour ceux qui se reconnaissent dans ce court passage de ma vie personnelle. Je vous comprends, ne vous inquiétez pas. Il ne faut pas avoir peur d’en parler, car rien n’est impossible.

