Avec l’hiver qui s’éternise, il est légitime de penser parfois que le beau temps n’arrivera jamais. Les circonstances ayant mené notre famille à ne pas faire de voyage cette année, c’est d’autant plus pénible de constater que ma peau restera désespérément blanche jusqu’au retour des belles journées d’été.
Mais grâce au livre Avec pas une cenne, j’ai définitivement pu oublier la grisaille et le froid des derniers mois, pour m’évader dans ce collectif réunissant plusieurs auteurs qui y racontent des récits de voyage inspirants.
Ce livre contient 14 récits vécus pour la plupart sauf un qui a été imaginé. Les thèmes du voyage, du départ, des lieux inconnus et de fuite du quotidien y sont abordés. Ces différents auteurs, chroniqueurs, scénaristes et humoristes unissent leur plume afin d’offrir des histoires tantôt drôles, tantôt touchantes, qui nous bouleversent ou qui font réfléchir.
Telles des cartes postales, chaque histoire est différente et remplie d’images donc libre à nous de les interpréter. Histoire d’amour, quête existentielle, fin d’une époque, lune de miel rocambolesque, il y en a vraiment pour tous les goûts.
Si chaque récit a réussi à me toucher ou me captiver, j’ai quand même lu des histoires qui sont devenues des coups de cœur et qui m’ont donné envie de découvrir le travail de certains auteurs qui m’étaient pas mal tous inconnus avant le début de ma lecture.
Ce fut le cas, entre autres, pour Véronique Grenier qui a écrit Dépanneur, ce récit raconte l’histoire de Lou, une fille en amour avec Vincent, mais elle rêve de vivre une vie meilleure ailleurs. N’importe où. Là où il y a la mer, où il y a des croissants qui sentent bon ou encore où elle ne serait pas dans un appartement qui sent la friture. J’ai été touchée par sa plume, ses mots si bien choisis pour exprimer son envie de juste s’en aller sans destination précise, simplement pour être là où elle n’est pas présentement. Un gros coup de cœur ! Fait concernant l’auteure : c’est elle qui est derrière le roman Hiroshimoi, publié aux Éditions de ta mère.
J’ai aussi beaucoup aimé le récit Trente-deux heures en Inde écrit par Jean-François Provençal qui raconte avec beaucoup d’humour le clash vécu entre le mode de vie nord-américain et celui de ce pays qui offre un choc culturel à plusieurs niveaux. On peut également apprendre qu’il était au Japon au moment du tsunami qui a provoqué la catastrophe de Fukushima. Un beau moment à me plonger dans cette histoire où se chevauchent humour et prise de conscience.
Je pourrais te faire un compte-rendu de chaque histoire, mais ce serait bouder ton plaisir que de ne pas t’y plonger à ton tour. Cet ouvrage rassemble de la poésie, une nouvelle un peu plus érotique, de l’humour grinçant, des récits plus légers qui font instinctivement du bien et surtout un point commun entre tous : l’imprévu. Des lectures remplies de rebondissements, de revirements et d’authenticité.
Une belle lecture coup de cœur qui m’a encore plus donné envie de ressortir mon passeport et mon sac à dos, et retrouver mes envies d’évasion dans un avenir rapproché.
Merci aux éditions Québec Amérique et à Roy & Turner pour la copie de presse.


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