Le monde dans lequel nous vivons est rempli de paradoxes. L’humain est fait de paradoxes, et les enjeux qui en découlent sont le résultat de ce problème car oui, avec ce que nous vivons aujourd’hui comme enjeux, le paradoxe est un réel problème.
On dénonce la violence mais on ne se gêne pas pour la regarder à travers des films ou des vidéos partagés sur les réseaux sociaux. On dénonce la surconsommation mais on ne se gêne pas de jeter à coup de millions de tonnes de la nourriture et les emballages qui viennent avec. On dénonce l’injustice mais on en fait l’usage quand vient le temps de combler ses propres besoins personnels. On s’inquiète de la pollution sur la planète mais on crée, par notre insouciance, des îles de plastique dans l’océan. On dénonce les inconduites sur la route mais on ne se gêne pas pour faire de la rage au volant. On s’inquiète du réchauffement climatique mais personne ne se révolte sur les agissements d’autrui où envers les entreprises qui détournent sauvagement les lois environnementales que nos gouvernements ont votées.
Je n’ai pas encore parlé des autres enjeux de société comme la corruption, la tyrannie, le capitalisme ou le communisme, la nonchalance que nous adoptons face à des scandales qui tapissent les médias à longueur de journée…
Aujourd’hui, je dois vous avouer que plus rien ne me surprend. En fait, je suis presque devenu insensible à ce qui se passe et je me dis que si j’ai ce réflexe, je ne dois pas être le seul dans le bateau. Il est là le vrai problème. Une (grande) partie de la société semble se foutre carrément de ce qui se passe ailleurs que dans son petit monde. C’est le nombrilisme à son meilleur et je pense qu’il serait naïf de ne pas admettre que le problème existe et existera encore pour longtemps. En fait, assez longtemps pour que la planète connaisse un changement majeur qui ne fera pas l’affaire de tous.
Avec le nombre de personnes qui peuple notre petite planète bleue (je dois dire petite planète bleue parce que nous sommes rendus tellement de monde qu’on commence à se piler sur les pieds), la théorie du chaos prend tout son sens. Avant, on pouvait dire qu’une envolée de papillons en Amazonie pouvait créer une tempête. Force est d’avouer que cette théorie s’applique maintenant à nous. Notre insouciance créera une suite de catastrophes naturelles auxquelles l’humain ne pourra pas résister. On le voit déjà avec les changements climatiques tels les ouragans, les tsunamis, la fonte des glaces, les pluies torrentielles et les inondations qui sévissent un peu partout à travers le monde.
Je ne suis pas pessimiste. Je suis réaliste. Ce que je vois autour de moi, ce que je lis et entends ne me rassure pas sur l’avenir de notre espèce. J’aurais aimé écrire quelque chose de plus coloré sur notre société mais nous n’en sommes pas rendus là. Nous n’en sommes plus rendus là. Notre société est rendue malade et pour le moment, il n’existe aucun remède pour la libérer de ses symptômes.
Ça sonne fataliste mon affaire. Rassurez-vous, la fatalité n’arrivera pas demain, ni la semaine prochaine. Mais avec tout ce que nous négligeons aujourd’hui, nous ne faisons rien pour améliorer les choses, vous ne trouvez pas?


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