Bilan d'un mois de travail

Bilan d’un mois de travail à la maison

Ça fait environ un mois que j’ai débuté un nouvel emploi, où je ne vais pas vraiment au bureau. J’en ai techniquement un, mais pas de wifi pis avec un ordi vieux comme le monde. Un bureau où je serais seule anyways. Pendant ce dernier mois, je pouvais faire pas mal l’ensemble de mes tâches, de chez moi, avec mes nouveaux meilleurs amis : mon ordinateur portable, mon cellulaire pis ma boîte de courriel.

Pendant les deux premières semaines, j’occupais encore un emploi ailleurs, qui me faisait sortir de chez moi 5 jours sur 7. Depuis 3 semaines, j’ai deux emplois, avec des heures variables, mais qui me font très peu sortir. Ok, j’avoue, parfois, je vais chercher du courrier ou encore imprimer des documents. Ouhouhhh du gros fun.

Pis, bien que ça fait seulement un peu plus d’un mois, je veux déjà vous donner mes premières impressions et réflexions.

Le beau pour commencer :

  • Ça me permet en quelque sorte une belle transition entre l’université, qui est terminée pour moi, et l’entrée sur le marché du travail. Ce n’est pas du 40 h / semaine directement; pas du 9 à 5 dans un bureau non plus. Pour moi, ce n’est pas trop déboussolant, je crois. Ça ressemble en quelque sorte à mes travaux universitaires, à ma routine. Il ne s’agit pas d’un gros BOUM, débrouille-toi.
  • Comme à l’université, j’ai des deadlines, des tâches à faire à certains moments spécifiques, mais je peux aussi décider de plusieurs éléments sur mon emploi du temps. Je peux me lever tard, travailler le jour ou encore plus tard le soir. Je peux enfin ajuster mon horaire selon les disponibilités de mes amis ou de mon partenaire. Après un été à n’avoir que très peu de moments avec, ça fait vraiment du bien. Je peux aussi, dans une certaine mesure, changer l’horaire si je le feel pas du tout, si je ne vais pas bien ou si je sens tout simplement que je ne serai pas productive. Bref, j’ai plus de liberté pour organiser mon temps et ça fait vraiment du bien.
  • Il y a aussi plein de petits points positifs, que je nommerais le confort. Ça inclut ne pas sortir de chez moi, ne pas avoir besoin de perdre des heures dans le transport en commun, ne pas se préoccuper des fameux ralentissements de service dans le métro. C’est aussi être dans des vêtements confortables, rester avec mes chats et prendre mon café bien tranquille.

D’un autre côté, je réalise aussi que, pour bien en profiter, il faut faire plusieurs efforts et vivre aussi les contrecoups :

  • D’une part, ça prend beaucoup d’organisation et de motivation (du moins, à moi) pour se mettre à la tâche et que le tout soit fait dans les délais. Je ne peux pas vous mentir; il faut quand même que je me secoue un peu pour commencer, parfois. Puisque personne ne m’attend au bureau ou vérifiera que je fais bien du 9 à 5, la motivation et l’organisation doivent venir de moi. Pis ça, ça prend du temps aussi. Juste organiser la semaine, c’est une tâche en soi, que je dois mettre à mon horaire. C’est vrai que Netflix, un livre ou juste mon lit est plus intéressant parfois. Ça ou même ma vaisselle et mon lavage parfois.
  • Parce que, et ça m’amène à mon prochain point, être chez soi pour travailler, ça veut aussi dire être dans un environnement beaucoup moins contrôlé, fort chargé. C’est parler au téléphone et réaliser que tu serais peut-être dû pour un coup de balai dans le salon. C’est écrire un courriel et voir ta pile de vêtements sales en arrière. C’est aussi penser au souper et décider de prendre une pause pour mariner ton poulet. Bref, j’ai vite réalisé que l’environnement influençait aussi fortement sur mon travail.
  • J’aimerais aussi vous dire que je ressemble à la photo de couverture, mais c’est loin de ça, bien souvent. C’est aussi l’organisation de mon 3 ½ pour y trouver une surface plane sur laquelle étaler tous mes documents. Ça veut donc aussi dire que jusqu’à présent, je n’ai pas encore trouvé de formule gagnante, qui me permettrait un endroit précis pour travailler, distinct de celui réservé aux repas. Un endroit qui me permettrait de mieux séparer travail et vie personnelle, où l’un n’empiéterait pas sur l’autre, ni physiquement ni mentalement.
  • Parce qu’effectivement, travailler de la maison, c’est aussi, pour moi, le risque de ne jamais vraiment arrêter. Je dois bien m’organiser pour m’assurer d’effectuer les tâches, mais aussi bien m’organiser pour m’assurer de prendre des pauses, de ne pas faire un 12 h et de réellement avoir des fins de semaine. Parce que, la réalité, c’est aussi que la séparation est plus difficile et que, pendant ce dernier mois, il m’est arrivé de vérifier mes courriels matins comme soirs, juste après le souper ou pendant un film.
  • Bien que je voie quand même plus mon partenaire, mes amis et ma famille, travailler à la maison, c’est aussi travailler seule. Je n’ai pas de collègues avec qui partager un petit bureau, avec qui jaser sur l’heure du dîner. Puisque les contacts avec mes collègues sont par téléphone ou par courriel (du moins pendant ce premier mois), ça signifiait aussi qu’ils étaient réduits et plus pratiques, techniques, je dirais. Pas vraiment de conversations autour d’un café, le matin, en arrivant au bureau.

Malgré tout, j’apprécie réellement avoir cette possibilité. C’est loin d’être tout le monde qui peut se permettre de travailler ainsi et c’est un privilège, que je reconnais tout de même. Je l’apprécie d’autant plus que je pourrais décider de sortir travailler dans un café ou de combiner plusieurs emplois à temps partiel, qui me permettraient de vivre différentes choses, différents milieux. Ça ne veut pas dire que ce sera ma situation pour les dix prochaines années; je verrai bien où tout cela me mènera, mais, pour l’instant, cela me plaît bien.   

Jessi Carenzi
Sophia Bédard

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