Notre désir de constamment être à jour, de ne rien manquer et de nous dépasser est loin de nous permettre de prendre soin de nous au quotidien. S’il y avait une façon de nous aider justement à trouver un équilibre entre ce que nous voulons et ce dont nous avons réellement besoin? Je crois que c’est possible en redéfinissant nos priorités dans la vie de tous les jours.
Et si on arrêtait… de se poser trop de questions et que nous laissions moins de place dans notre tête aux éléments inutiles? On dirait qu’à trop s’attarder sur les détails du comment et du pourquoi, on ne peut pas faire autrement que de s’angoisser. Nous avons déjà des millions de petites choses en tête, il est normal qu’à un moment on doive sélectionner ce qui est plus important que les sempiternelles tâches du quotidien ou la dernière remarque d’un collègue sur un dossier. Dans le fond, on ne mourra pas si jamais on laisse ça sur pause jusqu’au lendemain.
Et si on arrêtait… notre course contre la montre et que nous apprécions mieux de ne faire rien du tout? Que ce soit au travail ou à la maison, on a tendance à garnir notre agenda d’une panoplie de rendez-vous, de sorties, d’activités et de tâches. Comme si de ne rien faire signait notre arrêt de mort ou nous définissait comme une personne paresseuse. Pourquoi ne prenons-nous pas plus de temps pour relaxer, lire, méditer ou respirer afin de réellement faire le plein d’énergie et être encore plus capable de relever les prochains défis sur notre route?
Et si on arrêtait… d’avoir peur du futur et que nous prenions plus de temps pour profiter du moment présent? On dirait qu’à trop anticiper, on est incapable d’avancer et de prendre une décision. On devrait arrêter de penser trop longtemps à demain. On n’est pas devin, on serait mieux de s’en remettre parfois au destin puisque de toute façon, nos vies se passent rarement comme nous l’anticipons. Il y a toujours des imprévus et prévoir l’imprévisible, sauf si on est une diseuse de bonne aventure, c’est impossible. Autant s’attarder sur le moment présent et prendre pleinement conscience de ce qu’il nous fait ressentir.
Et si on arrêtait… de s’auto-juger et que nous apprenions à nous aimer davantage? On aime-tu ça s’en mettre trop sur les épaules et se critiquer! On le dit bien souvent, nous sommes notre pire ennemi. Pourquoi ne pas se dire plus souvent comment nous sommes fières de nous et nous féliciter de nos succès? Pas besoin d’avoir gravi le mont Everest pour se réjouir de nous-mêmes. On peut tout simplement se dire bravo d’avoir terminé avec brio un dossier qui nous angoissait ou d’avoir eu plus de patience avec le petit dernier aujourd’hui, non ?
Et si on arrêtait de courir après notre argent et qu’on le prenait pour se faire du bien plus souvent? Ce n’est pas en faisant comme Picsou ou Séraphin que nous serons plus heureux. Sans tomber dans une folie dépensière en achetant tout ce qui nous tombe sur la main, pourquoi ne pas prendre une certaine somme chaque mois pour se faire plaisir comme d’aller à un souper de filles ou encore de s’acheter un petit vernis à ongles qui nous fait envie? Parfois, ça ne coûte pas cher de se gâter et ça nous met un sourire aux lèvres!
Et si on arrêtait… d’envier le voisin et qu’on appréciait plus ce que nous avons dans notre cour? À trop regarder ce qui se passe ailleurs chez les autres, on oublie ce que nous avons devant nos yeux. Est-ce que c’est si important que ça de paraître comme le couple ou la famille de l’année, d’avoir une belle voiture comme notre collègue, de paraître une top-modèle sur notre fil Instagram ou de toujours avoir le modèle de téléphone dernier cri? Est-ce qu’on ne devrait pas être plutôt heureux d’avoir des enfants ou une famille, une bonne santé ou une maison selon nos besoins, puisque certaines personnes n’ont pas cette chance? Soyons heureux et si quelque chose nous fait envie, essayons de l’acquérir pour nous-mêmes et non pour épater la galerie.

Dans le fond, si on arrêtait juste de se mettre la pression et qu’on profitait un peu plus de ce que la vie a à nous offrir? Il me semble que la vie serait bien plus simple et que nous serions tellement plus heureux.

