Depuis le début des mesures gouvernementales adoptées le 13 mars dernier, c’est le quotidien de tous les Québécois qui est chamboulé pour faire face à la crise du Covid-19. Nous savons à quel point la situation est difficile pour tous et que la réalité peut être différente pour plusieurs personnes. Les travailleurs autonomes, travailleurs essentiels, travailleurs saisonniers, chaque personne est touchée d’une façon ou d’une autre par l’éclosion de ce virus ravageur qui changera le cours de l’histoire de notre belle planète.
Nous sommes d’ailleurs très sensibles à tout ce qui se passe présentement et surtout, nous sommes de tout cœur avec ceux qui sont les plus affectés par cette pandémie. Nos situations étant aussi différentes, nous avons voulu partager avec vous notre quotidien actuel alors que la crise bat son plein.
On vous envoie à tous un gros câlin virtuel et on vous encourage à distance à ne pas lâcher. Collectivement, on s’en sortira plus fort, nous en sommes convaincues.
Pour ma part, je suis en arrêt à la maison depuis le 13 mars. Par contre, je dois rentrer au travail une ou deux journées par semaine puisque je travaille en garderie et que notre milieu est ouvert pour les parents qui font des métiers dits essentiels. Je suis pétrifiée chaque fois que je dois entrer au travail et je fais tout ce qu’il faut pour me protéger du virus et ne pas le ramener à la maison. Mais je suis quand même fière de rendre ce service à la population québécoise même si ce n’est pas facile.
Pour ce qui est de mon quotidien à la maison, tout se passe bien de ce côté. J’ai la chance d’avoir mon fils et mon conjoint avec moi, et comme nous sommes déjà casaniers de nature, nous n’avons pas trop de difficultés à rester confinés chez nous. On en profite pour passer du temps de qualité en famille et aménager notre nouvelle maison acquise avant la crise. J’ai des conversations Facetime avec Karine régulièrement et nous gardons la communication avec nos familles et nos collègues de travail. Nous sommes aussi heureux d’avoir pu effectuer notre voyage à Cuba en février (et d’être revenus sans symptômes) avant que tout ceci n’éclate, surtout que nous ne savons pas quand nous pourrons repartir en voyage. Dans les circonstances actuelles, je peux dire que tout va bien pour nous et que nous sommes, chaque jour, conscients de notre chance. En espérant que tout rentre dans l’ordre sans causer plus de dommages qu’il n’y en a déjà.
– Jennifer
Ce n’est pas évident. J’essaie de garder le cap et me répéter chaque jour que ça va bien aller. Mais la vérité, c’est que je rush beaucoup. J’ai beau être une femme qui aime la solitude, rester seule à la maison, tranquille avec mon chat est difficile. En ce moment, je réalise à quel point la proximité humaine est importante dans ma vie. Juste d’être au travail avec des collègues, prendre un verre de temps en temps avec une amie, aller à un événement avec plein de collègues blogueuses et blogueurs, passer du temps de qualité avec ma meilleure amie et ma famille. Je ne réalisais pas à quel point c’était si précieux.
Je regarde par la fenêtre les couples, les familles, les personnes qui sont accompagnées dans cette épreuve et je m’ennuie. Chaque jour à 13 h, je suis devant ma télé et j’écoute notre premier ministre faire le bilan des 24 dernières heures. Chaque fois, j’ai un pincement au cœur, souvent je pleure. D’autres décès, encore des gens qui n’écoutent pas, mais aussi beaucoup de bonté humaine. Un mélange d’émotion, chaque jour, chaque minute.
Mais malgré tout, je le sais que ça va bien aller et j’ai la chance d’être entouré de gens merveilleux qui prennent du temps pour me Facetimer! Je fais du télétravail et je lis. Je fais du ménage, du vrai, pas juste en surface! Je me réconcilie avec la cuisine, j’écoute des films et des séries, je m’occupe tout simplement parce que j’applique le «un jour à la fois» pour garder le cap.
– Karine
