Suffoquer à cause de la covid

Suffoquer à cause de la Covid-19

Je réalise que pour plusieurs personnes, le confinement est très lourd et déprimant. Je me compte très chanceuse. Je ne suis pas seule et l’homme avec qui je vis est merveilleux. Je m’ennuie beaucoup de mon monde, des sorties et de la vie en général, mais je ne peux pas dire que je suis vraiment affectée. Sauf qu’aujourd’hui, j’ai vécu brutalement le confinement.

J’écoutais une série sur Netflix : Non Orthodoxe. C’est sur la libération d’une femme issue de la communauté ultra-orthodoxe juive. Une communauté où la femme ne jouit pas des mêmes libertés que nous. Ça m’a bien bouleversé et j’ai commencé à faire un parallèle avec les concessions que l’on doit parfois faire en tant que femme. Bref, je ne filais pas vraiment et mon premier réflexe fut de vouloir sortir de chez-moi, de m’éclipser et de réfléchir.

Sauf que j’ai réalisé que je n’avais nulle part où aller. Je ne pouvais pas aller prendre un café avec une amie, ni prendre une bière pour me changer les idées. Je ne pouvais pas aller m’asseoir dans un parc, ou aller me faire chouchouter dans un spa. Bref, je n’avais nulle part où aller.

Et ça m’a fait flipper. Comme si on venait d’aspirer tout l’oxygène dans mon appartement. J’ai été prise d’un vertige, comme si j’allais m’évanouir. « Je suis coincée ici », ai-je réalisé.

Même lorsque j’étais à l’hôpital, j’avais hâte de sortir, mais ce n’était pas pareil. Être malade et confinée à l’hôpital, c’est une chose. Mais être en pleine santé, sans pouvoir vivre normalement, c’en est une autre.

C’est là que j’ai réalisé à quel point je suis bien dans ma vie. Ma vie d’avant… Et je me suis prise à penser à ma vie d’après… Comment ça allait être? Comment ça va être? Pourrons-nous jouir des mêmes libertés, de la même insouciance? Comment cette crise va façonner nos contacts avec les autres? Je me suis posée beaucoup de questions, à en devenir nauséeuse, à ressentir l’anxiété jusque dans mes os.

Je peinais à respirer. Je peinais à suivre mes pensées, à faire du sens avec tout ça.

Toutefois, j’ai trouvé du positif dans tout ça également. Je remarque un retour aux sources qui se forme. On fait notre pain, on se confie, on prend soin de soi… J’espère que ça va rester après toute cette crise. J’espère qu’on sera moins superficiels, plus authentiques…

L’anxiété est normale en ce moment. C’est correct de ne pas bien aller. Même qu’il faut aller chercher de l’aide si ça commence à nous envahir. J’en profite pour vous laisser quelques infos sur les ressources disponibles, au cas où vous auriez vous aussi de la difficulté à respirer parfois.

Et pour terminer, merci. Merci de me lire.

Je vous donne un gros câlin.

Mistress blabla signature
Catherine Duguay

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *