J’ai mis du temps avant de mettre en mots ce que vous lisez en ce moment. Madame Louise Tremblay-D’Essiambre possède son propre petit espace dans mon cœur, ses romans sont d’une grande importance. J’espère donc pouvoir transmettre par ce billet tout le respect et l’admiration que je voue à la plus grande auteure du Québec. Sans trainer davantage, commençons!
Un bref aperçu
Celle que L’Actualité surnomme « La reine du roman historique » * grandit avec des parents adoptifs à Sainte-Foy. Elle rêvera plus tard de devenir chirurgienne, mais ce rêve ne pourra être accompli, faute du père de celle-ci qui refuse son entrée dans le domaine. La maman de neuf enfants (oui, oui!) se fera aimer des lecteurs avec Le tournesol en 1984 qui sera plus tard réédité avec le titre La fille de Joseph. ** Et je crois, par mon souvenir, que c’est la série Les années du silence qui la fera vraiment connaître du grand public. Je souhaite ajouter également que ce n’est pas par hasard si j’écris ceci en ce mois de novembre 2020. C’est ma façon de saluer et féliciter le travail de Mme Tremblay-D’Essiambre pour son 50e roman paru ce mois-ci! Wow! (52e livre avec le récit-témoignage et le recueil de nouvelles).
La rencontre
Comment j’ai rencontré les mots de Louise Tremblay-D’Essiambre? Je m’en souviens comme si c’était hier! C’était en décembre 2015. Je me promenais dans les allées de la bibliothèque à la recherche de nouveaux frissons, de nouvelles aventures, de nouveaux personnages à aimer. J’avais dans les bras une dizaine de livres peut-être, et je me dirigeais vers l’escalier qui mène au rez-de-chaussée, très satisfaite de ma récolte. Au dernier instant, je tourne les yeux une dernière fois vers les rangées qui regorgent de si beaux univers et mon regard s’arrête sur un livre bleu. En couverture, des logements à plusieurs étages (duplex, triplex, bloc d’appartements, etc.), de la neige, une voiture rétro.
Couverture qui, j’apprendrai plus tard, est créée par l’auteure elle-même! C’est exact, TOUTES les couvertures de ses romans sont peintes par l’auteure, à l’exception de la saga Les héritiers du fleuve car la rivière des Mille Îles a envahi son atelier en 2013****.
Alors si on revient à moi dans la bibliothèque, je retourne le livre pour y lire le résumé : « Montréal, 1954. » Je n’ai pas pris le temps de lire la suite. J’empile le livre bleu sur la dizaine d’autres et rapidement me trouve un coin pour lire. J’ai ouvert pas seulement le livre, j’ai ouvert la porte à un univers tout entier. Je me souviens encore très bien des premières lignes où je découvre Évangéline et son « viarge » bien senti. J’entrais dans Mémoires d’un quartier. Je ne saurais dire combien d’heures y ai-je passé avant qu’un employé de la bibliothèque me ramène au 21e siècle et me demande, le plus gentiment du monde, de me préparer à quitter pour la fermeture. Arrivée chez moi, je me souviens courir vers mon lit pour vite continuer la lecture et, par le fait-même, rencontrer Laura Lacaille. C’est en fermant la lumière de ma table de chevet pour aller dormir que j’ai réalisé que j’avais oublié ma pile de livres tout près du fauteuil… à la bibliothèque!
J’ai par la suite voulu en apprendre davantage sur celle qui était derrière ces histoires. Quelques petites recherches par-ci, par-là me donnaient une petite idée de la femme à la si grande imagination. Le plus marquant aura été lors d’une conférence à la BAnQ du centre-ville de Montréal où mon admiration n’a fait qu’accroitre pour son parcours, pour sa personne. Certes l’envie de parler d’elle-même ne semblait pas la réjouir plus qu’il n’en faut, mais son émotivité indubitable en racontant les histoires de ces gens qui se sont présentés à elle, parce que oui Louise Tremblay- D’Essiambre n’invente pas de personnages : tous les débuts de ses romans racontent l’approche et ensuite le tête-à-tête avec ceux qui ont une histoire à raconter. C’est là que tout son génie prend forme : « […] ce sont les personnages qui s’imposent à moi. Ils ont leur vie propre. » *** dira-t-elle dans une entrevue pour la bibliothèque de Laval. « Moi je les entends (les personnages), j’entends leur voix, j’entends leurs intonations, je les vois. C’est comme s’il y avait un cinéma dans ma tête. » ***
En toute franchise, je ne serai pas celle qui se vante d’avoir tout lu ses romans pour une raison qui m’est complètement personnelle pour ne pas dire émotionnelle ; ses romans sont ma zone de confort par excellence. À travers ses personnages qui voyagent d’une histoire à l’autre (oui, oui vous avez bien lu!), je me sens chez moi. Comme lorsqu’on se cherche une nouvelle paire de chaussures et, qu’à la fin du magasinage, on se remet les pieds dans nos ‘’vieux’’ souliers. Ce genre de béatitude.
Celle qui « vaut de l’or* »
Petit blitz de chiffres, Louise Tremblay-D’Essiambre, c’est 2,5 millions d’exemplaire vendus de ses romans, plus de 60 millions de plus vendus en Europe francophone**, ses livres sont les plus empruntés en bibliothèque (confirmation de l’employée en bibliothèque que je suis moi-même).
Trois mois de travail lui permettent de compléter l’écriture d’un roman d’environ 500 pages*, à raison de 1 500 à 2 000 mots par jour!
Avec autant d’exemplaires et preneurs de ses œuvres, on se demande bien pourquoi cette fidélité, aussi forte soit-elle, de ses lectrices (j’utiliserai ici le pronom féminin pour parler de la majorité de son lectorat, mais je tiens à souligner que 25% de ce-dernier est masculin!) n’engendre pas une popularité aussi puissante que l’auteur tout aussi prolifique, Patrick Senécal.
Mais mon texte d’aujourd’hui ne se veut pas engagé. Malgré l’injustice et le manque flagrant de reconnaissance pour son travail dans le monde littéraire, je ne m’aventurerai pas consciemment, dans cette injustifiable problématique parce que cet article aujourd’hui est tout simplement admiratif pour cette femme, en me servant du médium qu’est le blogue, afin de partager mes sentiments.
On essaie d’être brève
Pour terminer, j’avais l’intention de créer la bibliographie complète, et dans l’ordre, de Mme Tremblay-D’Essiambre, mais cela s’est avéré beaucoup plus ardu que ce à quoi je m’attendais! Les rééditions, les éditions doubles et parfois triples qui y contiennent donc 2 parfois 3 romans dans un seul… Je m’y suis perdue. Ce sera peut-être pour une autre fois, je n’abandonne pas.
Alors voilà! Je vous invite à aller faire quelques petites recherches sur ses ouvrages, parce que si vous avez lu jusqu’ici en ce moment, je me dis que l’intérêt doit forcément y être, non? Je laisse donc les liens pour le site web de la maison d’édition qui publie tous ses romans, soit Guy Saint-Jean Éditeur, et son site web personnel juste en dessous.
Petit mot de la fin
Si par hasard, quelqu’un de l’entourage de Madame Tremblay-D’Essiambre tombait sur cet article, je souhaite lui communiquer une sincère gratitude et une adoration pour ce qu’elle est et ses écrits qui m’auront apporté bien plus que des petits bonheurs. Son arrivée dans ma vie de lectrice me laisse changée à jamais et je lui envoie une myriade de remerciements.
Sur ce, je vous souhaite de bonnes lectures!
xoxo
Site web personnel : www.louisetremblaydessiambre.com
Sa maison d’édition : https://saint-jeanediteur.com/auteur/louise-tremblay-dessiambre/
Sources :
Photo de couverture : © PHOTO JEAN-FRANCOIS DESGAGNÉS pour Le Journal de Québec : https://www.journaldequebec.com/2013/08/01/superbe-histoire-sur-les-rives-du-saint-laurent
*L’Actualité : https://lactualite.com/culture/la-reine-du-roman-historique/?fbclid=IwAR2v6XJnFIGYiJ_eO88Moz7cmWN5vFzR5DncOGwF59EQ0lwYlBhCaD0eBvY
**Site web de Guy Saint-Jean Éditeur :
https://saint-jeanediteur.com/auteur/louise-tremblay-dessiambre/
***Entrevue sur YouTube pour la bibliothèque de Laval :
https://www.youtube.com/watch?v=7RwCLxcHMtM

