Ça fait déjà un an que je ne vais généralement pas bien. Bien sûr, il y a des hauts, du plaisir, mais il y a beaucoup d’anxiété, de tristesse, de déprime.
Dans une de mes pires soirées, j’ai dû arrêter. Arrêter le travail. Une pause. Je n’avais plus d’autres choix que de chercher de l’aide.
Ça a été un soulagement. Je me disais que j’avais fait ce qu’il fallait, à mon avis.
Évidemment, ça n’a arrêté ni mon anxiété ni mes pensées suicidaires. Pas instantanément.
J’ai commencé plusieurs suivis, peu à peu.
Au CLSC, on m’a inscrite sur une liste d’attente pour un groupe.
J’attendais, mais j’étais encore mal.
J’ai appelé un centre d’aide pour consulter un psychologue.
Ça a pris un peu de temps aussi ; c’est assez dispendieux. Ça me fait chier que ce ne soit pas plus accessible, mais je n’ai plus le choix.
Aller parler au psy, ça fait du bien.
Souvent, après les rencontres, je suis soulagée.
Pendant, je suis souvent confrontée, par les questions, par ce que je pense, par ce que je dis. Mes propres pensées me surprennent et me font parfois peur. Ça me frustre d’avoir cette impression de me battre contre ma propre tête.
Aller au psy, ça m’amène tellement de réflexions.
Ça ne règle pas tout, du moins, pas pour moi.
Mais c’est une belle façon de prendre un moment pour moi, de structurer mes semaines, de réfléchir profondément.
Puis, il y a eu le début d’un groupe pour personnes ayant des symptômes dépressifs, auquel j’avais été recommandée. Intervention par Zoom en plus. Étonnamment, ce n’était pas gênant. J’étais à l’aise. Ça me faisait du bien.
Ça m’a permis de travailler sur des éléments tellement différents. Je me suis reconnue dans ce que les autres disaient. Je me sentais moins seule avec ma tête.
On me proposait des outils concrets, une méthode d’intervention structurée et encadrée. Des « devoirs » à faire entre chaque rencontre.
Ça apaisait ma tête.
Finalement, j’ai aussi considéré consulter une sexologue. Je me dis encore que ça pourrait peut-être aider.
J’ai essayé plusieurs choses. Je vais continuer. Je ne vais pas bien, pas comme avant.
Je n’ai pas trouvé ce que je veux exactement, je crois.
Mais je sens que ça va. Je suis encore là en tout cas.
//Si vous avez besoin d’aide ou de parler à quelqu’un, vous pouvez appeler la ligne d’écoute de Revivre : anxiété, dépression et trouble bipolaire au 1 866-738-4873, sans frais partout au Canada, du lundi au vendredi de 9 h à 17 h (HNE).
Si vous avez actuellement des idées suicidaires, vous pouvez appeler les centres de prévention du suicide du Québec, au 1 866-277-3553.
Le site de Revivre offre aussi beaucoup de ressources et d’informations.

