Ces relations

Ces relations qui nous abîment

Que ce soit des relations familiales, amicales ou amoureuses, l’être humain est un être de relations. Il a besoin et apprécie les échanges, les contacts avec d’autres humains. Certains en ont besoin en grande dose, d’autres en ont assez d’un cercle restreint. Malgré tout le beau que les relations peuvent nous offrir, elles peuvent aussi parfois être toxiques et nous blesser. Enfin, qu’on le veuille ou non, on évolue tout au long de notre vie et le fil de nos expériences forge la personne que nous sommes aujourd’hui.

Les relations toxiques sont des relations où on vit de l’inconfort, de la déprime, de la violence, de la dépendance, de la peur ou de la culpabilité. C’est aussi quand le rapport de force est inégal, qu’on a l’impression de marcher sur des œufs et de ne pas pouvoir être soi-même. Elles peuvent avoir des impacts importants sur le développement de notre identité et sur notre conception des relations. Cela peut affecter notre santé physique, mentale, émotionnelle, notamment notre estime de soi. Puis, bien entendu, ces relations sont pour nous une forme de sécurité, c’est tout ce qu’on connaît et donc c’est ce qu’on aura tendance à reproduire. On peut alors développer des comportements toxiques nous aussi, de l’anxiété, des difficultés d’attachement… Bref, tout ce qui peut rendre les relations interpersonnelles complexes et difficiles.

Autant ça ne devrait pas être normal de se sentir toute croche en relation, autant ce l’est quand on traîne nos blessures de toutes nos relations précédentes. C’est normal d’être inquiet quand on a déjà été trahi. C’est normal d’avoir peur de s’ouvrir à l’autre et être vulnérable quand on a été humilié par le passé. C’est normal d’avoir besoin d’être rassuré quand on sort d’une relation où rien n’était clair. Tu. Es. Normal! Même quand t’as l’impression de ne pas être normal, tu l’es encore. Par contre, ce n’est pas parce que ce sont des réactions normales dans les circonstances, que c’est sain et qu’il ne faut pas panser nos blessures pour apprendre à mieux vivre en relation.

Quand on vit ce genre de relation dans notre enfance, auprès d’adultes qui devraient prendre soin de nous, nous protéger et non pas nous blesser, on en est malheureusement dépendant. On ne peut pas se défendre, ni même quitter pour se placer en sécurité, qu’elle soit physique ou émotionnelle. L’avantage quand on grandit, c’est qu’on a ce pouvoir-là de se protéger. Ce n’est certainement pas toujours facile, loin de là. Toutefois, déjà de partir à la connaissance de soi-même est une première étape pour reconnaître nos blessures. Il faut ensuite les accepter et avoir le désir de changer.

Marie-Pier Quessy signature
Catherine Duguay signature

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