Le soleil se fait de plus en plus chaud, la neige fond et l’espoir d’un bel été passé à jouer dehors s’annonce !
Quand le printemps arrivait, il faisait plus chaud et j’avais enfin le droit de sortir dehors avec mon super K-Way marine et, à mes pieds, mes « runninshou ». Ça, c’était le bonheur ! Je me sentais enfin libre et, même si le matin était parfois un peu plus froid, je savais que sur l’heure du dîner, je finirais par ranger mon K-Way dans sa pochette et l’attacher à ma taille. Ah, que je me trouvais cool !
Au printemps, c’était aussi le temps de sortir mon bicycle à pédales et mon « Pogo Ball » et de demander 15 fois par jour à mon père de les gonfler ! Dans la cour d’école, les cordes à danser, les billes, les élastiques et les ballons rotatifs refaisaient leurs apparitions ! J’étais si fière de mes grosses billes et des petites qui étaient super brillantes. On pouvait entendre des « 1-2-3 Popeye » et des « Michel, je t’abandonne-donne-donne » qui retentissaient au travers la cour d’école. Le printemps voulait aussi dire que la fin de l’année scolaire arrivait à grands pas. L’excitation d’un été sans soucis résonnait au travers les rires des élèves à chaque récré !
Le printemps, c’était aussi le temps des sucres qui, dans ma famille, est beaucoup plus qu’une tradition ! Il y avait la cabane familiale, mon oncle qui entaillait les érables sur le terrain de mes grands-parents pour faire son propre sirop dans le petit cabanon. Il me laissait boire l’eau d’érable récolté à même la chaudière ! L’odeur de l’eau d’érable qui bout est bien ancrée dans ma mémoire !
Les printemps de mon enfance riment aussi avec une grosse réunion familiale et un brunch qui s’éternisait et qui finissait souvent en « Restez donc, on va caller de la pizza pour souper ! » Nous repartions tous avec notre pot de margarine dans lequel nous avions mis des morceaux d’un gros lapin chocolaté que nous avions pris plaisir à briser et à nous partager ! S’il faisait assez beau, nous allions tous dehors profiter de la chaleur qu’apportait le printemps, une bière à la main pour les adultes et pour moi, puisque j’étais la plus vieille des enfants, partagée entre les discussions d’adulte et les jeux de mes cousins et cousines !
Le printemps qui arrivait nous donnait des soirées plus chaudes et, avec le changement d’heure, la noirceur arrivait plus tard. J’avais le droit de jouer dehors avec mes voisines après le souper, mais pas trop tard non plus ! L’école n’était pas finie et je devais avoir fait tous mes devoirs et mes leçons. Je vous jure que ça y allait par-là, hahaha !
Maintenant, je suis contente de voir le printemps pointer le bout de son nez. J’apprécie chaque journée plus chaude que la nouvelle saison apporte, mais la fébrilité qu’elle m’apportait n’est pas la même. Les printemps de mon enfance étaient assurément plus excitants, mais j’affectionne toujours autant cette belle saison remplie de renouveaux. À mon tour, j’ouvre grand les fenêtres de ma maison pour changer l’air !
Phoenix… Nostalgique
