écrevisses

Mon avis sur le livre « Là où chantent les écrevisses »

Une vie au bord d’un marais, loin de la ville, dans laquelle les seuls visiteurs sont des goélands vous intrigue? C’est l’univers dans lequel Kya, le personnage principal du roman « Là où chantent les écrevisses » de Delia Owens, a vécu après que toute sa famille l’ait abandonné dans une « cabane » dans les marécages de la Caroline du Nord. La petite a appris à décoder les comportements de la faune qui l’entoure et à suivre les enseignements de Mère Nature afin de vivre dans un monde où le comportement humain ne semble pas si loin des autres animaux sur cette planète.

Bien que Kya doive se débrouiller dans les marécages, elle a quelques contacts avec les habitants du village le plus près. Bien évidemment, étant donné qu’elle est différente des autres enfants, la fillette se fait rejeter et insulter non seulement par les jeunes, mais surtout par les adultes. Toutefois, certaines personnes ont bon cœur et croient en elle : que ce soit le gentil vendeur d’essence à bateau ou encore l’ami de son frère qui lui apprend à lire et à accomplir bien d’autres choses de la vie. Une intrigue policière vient noircir le portrait coloré de Kya alors qu’elle est soupçonnée du meurtre d’un jeune homme tant adoré du village.

Solitude

Kya est née dans une famille dysfonctionnelle qui a éclaté le jour où sa mère n’en pouvait plus des mauvais traitements de son mari violent. Elle a quitté cette vie en laissant derrière elle ses enfants, qui, un à un, sont également partis du nid familial. La petite, trop jeune pour battre de ses propres ailes, est restée dans les marais avec son père alcoolique qui a fini par l’abandonner. Kya se retrouve donc seule dès un bas âge et doit apprendre à se débrouiller dans cette cabane rudimentaire au bord de l’eau. Bien qu’elle rencontre plusieurs défis, elle fait de l’argent en vendant les moules qu’elle pêche et peut ainsi se nourrir. La thématique de la solitude est très présente et évolue beaucoup dans l’histoire : parfois, elle est réconfortante, alors que d’autres fois, elle pèse tristement sur le sort de Kya.

L’environnement

L’histoire se déroule entre les années 1950 et 1970 dans une région où le racisme est toujours très présent, bien que les mentalités évoluent (un peu) avec le temps. J’ai remarqué que très peu de personnages féminins dans cette histoire; j’y fais un parallèle avec l’abandon de sa mère qui l’a tant marqué. Par ailleurs, Kya vit en symbiose avec le marais et apprend à connaître tous les animaux, les insectes et les oiseaux. Les passages décrivant le marais sont très riches et poétiques, l’autrice a vraiment un talent pour présenter la nature en mots, malgré que j’ai lu une traduction du récit.

Culture du sud des États-Unis

J’ai beaucoup aimé le voyage que ce roman m’a permis de vivre : une incursion dans des bayous dont le bateau est le moyen de transport privilégié de Kya. Également, les plats que les personnages mangent sont toujours bien décrits et donnent l’eau à la bouche : gruau de maïs, tarte aux pacanes et autres mets du sud.

Mon avis

On m’avait recommandé ce roman et je l’ai tout simplement dévoré! Je trouve qu’il a le juste équilibre entre le style descriptif, l’histoire d’amour et l’intrigue policière. On y retrouve quelques poèmes qui apportent une touche de profondeur que j’ai beaucoup apprécié. Les amateurs de faune et de nature seront comblés!

Josée Provost signature
Sofia benza signature

Crédit photo de couverture : Josée Provost

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