Depuis 2017, j’essaie tant bien que mal de ne pas posséder trop de choses. Après être tombée sur un blogue qui vantait les mérites du minimalisme, j’avais fait une purge intensive de ma maison dans les semaines suivant cette découverte et ça m’a ouvert les yeux sur une façon de consommer qui me convenait mieux.
C’est loin d’être un sentiment de privation : ne pas avoir certaines choses et ne pas posséder certains objets me permet de me sentir libre mentalement. Le fait de ne pas avoir de placards qui débordent (contrairement aux anciens propriétaires de ma maison), de savoir la plupart du temps où se trouvent les objets qui me servent, de ne pas passer des heures à trier et ranger du fouillis qui s’accumule me comble beaucoup plus que de me savoir propriétaire de « choses », aussi jolies soient-elles.
Toutefois, posséder une philosophie qui tire sur le minimalisme et la frugalité, dans le temps des Fêtes, ça s’avère compliqué.
En premier lieu, je ne sais jamais quoi demander comme cadeau de Noël. J’ai une vie qui me convient, avec une consommation qui sied à mes besoins. Je n’ai pas vraiment « besoin » de plus d’objets, alors tenter de trouver quelque chose d’utile, de pas trop dispendieux, qui « plaît à acheter » à celleux qui me font des cadeaux, ce n’est pas toujours évident ! Ajoutons à ça la pandémie qui limite passablement les « expériences » possibles à demander (un chèque cadeau de resto c’est le fun, sauf quand ledit resto fait faillite avant que tu puisses l’utiliser !) et les possibilités deviennent de plus en plus restreintes.
De même, j’ai de la misère à faire mes achats de cadeaux pour les autres. À moins d’avoir une liste bien précise de ce qui fait envie à mes ami‧e‧s, à mon chum ou à mes parents, c’est un casse-tête de trouver quelque chose, puisque je vais m’efforcer de ne pas acheter ce qui pourrait devenir « un encombrant ». Heureusement que de ce côté, je peux privilégier les cadeaux qui se mangent ou se boivent… ça disparaît assez facilement !
Je ne veux pas sembler ingrate ; j’apprécie que l’on veuille me faire plaisir. De même, j’aime beaucoup faire plaisir aux autres. Par contre, pour moi, cela ne passe plus nécessairement par la consommation et l’accumulation d’objets. Et ça semble très difficile à comprendre pour certaines personnes dans ma famille, malgré le fait que j’affiche ouvertement ma démarche minimaliste depuis les dernières années.
C’est donc difficile de concilier tout ça… J’aimerais pouvoir simplement me concentrer à apprécier la saison, parce que j’aime quand même beaucoup Noël, mais sans stresser à propos des cadeaux à donner ou à recevoir.
De ce fait, j’apprécierais grandement utiliser l’approche des cadeaux prônée par beaucoup d’adeptes du minimalisme, soit de donner seulement de 3 à 4 cadeaux par personne : un cadeau utile, un cadeau que la personne veut vraiment, un vêtement et un livre (pour ceux qui vont jusqu’à 4 cadeaux). Je trouve cette idée fantastique, car cela réduirait la surconsommation, ce serait passablement moins compliqué de faire une liste et de magasiner celle des autres ! En même temps, j’ai peur de comment les autres pourraient percevoir cette démarche, et qu’elle soit étiquetée comme « cheap ».
Pour moi cette démarche représente surtout l’idée d’une consommation responsable et réfléchie, plutôt que la consommation à outrance que l’on tente sans cesse de nous vendre. Demander moins et acheter moins est bénéfique : cela permet une meilleure appréciation de ce que nous avons et de ce que nous recevons. Et il me semble qu’un cadeau choisi avec soin, par une personne qui nous est chère, est beaucoup plus significatif qu’une montagne de trucs made in China.
C’est pourquoi je pense que de diminuer le nombre de cadeaux contribuerait à revenir à l’essentiel de Noël : le fait d’être ensemble et d’avoir une pensée pour les personnes qui nous tiennent à cœur.
Reste à trouver comment partager ces réflexions autour de ma table ce Noël ! Joyeuses Fêtes à toutes et tous !
