J’ai toujours eu tendance à trop donner. Trop dépenser. Trop acheter. Comme si j’avais quelque chose à prouver aux autres, que mon amour devait se résumer en des biens matériels. Pendant longtemps, ça me fâchait quand les autres me disaient « Ben là, c’est trop, ça me gêne ! » et que je répondais « C’est à moi que ça fait plaisir, laisse-moi avoir ce fun-là ! ». Ouf que ma façon de penser a changé. J’ai eu comme une grosse claque dans la face en 2021, au début de l’année. Après avoir donné beaucoup trop de cadeaux à mes amis et à ma famille, j’ai eu un gros crash émotionnel. Non, avoir autant donné ne m’avait pas rendue plus heureuse.
Je pensais naïvement que donner des milliers de cadeaux me ferait du bien. Que la tristesse que j’avais allait s’estomper. Mais ça a finalement créé un malaise dont j’étais l’auteure.
J’ai réalisé que j’aimais donner des cadeaux, mais que j’abusais. Que je n’avais pas à en offrir à tout le monde. Oui, on a du monde avec qui on est plus proche, et du monde avec qui on l’est moins. Cette année j’ai focussé uniquement sur mon entourage proche, les personnes que je côtoie régulièrement et qui sont présentes. Pas que je me fiche des autres, mais j’ai réalisé que le matériel, ce n’est pas de l’amour, ce n’est que du matériel. Les mots sont tout aussi significatifs.
Cette année à Noël, j’ai établi un budget très raisonnable pour gâter mes deux meilleures amies et chaque membre de ma famille. Je me suis tout autant amusée et j’étais super heureuse. Souvent, mon ancienne manie venait me rendre visite. J’ai dû retourner quelques fois en magasin pour me faire rembourser certains achats compulsifs. J’ai essayé très fort de ne pas culpabiliser sur les cadeaux que je n’ai pas faits à certaines personnes. Il faut dire que c’est moi qui ai habitué tout le monde à ma trop intense générosité. J’ai réduit mon cercle, parce que ça devenait malsain de trop donner.
Je veux maintenant apprécier des moments, des souvenirs et cesser de juste trop vouloir trop de choses !

