Tu fais quoi dans la vie Cath? Animatrice de foule.
Je peux-tu te dire qu’en temps de Covid c’est loin d’être la job idéale?
Au cours des dernières années j’ai tellement, mais tellement travaillé fort pour me faire une place, pour avoir des contrats à moi et vivre que de ça. T’sais quand tout s’est effondré en mars 2020, je venais tout juste de décrocher des contrats où je devrais animer la foule 5-6 jours par semaine, j’avais enfin réussi… J’étais fière en maudit! Cependant, je dois avouer, que j’étais aussi un peu à bout du marathon que j’avais entrepris pour m’y rendre. J’étais écorchée et à bout de souffle alors bien honnêtement cette pause-là m’a fait le plus grand bien, et si je peux me permettre d’être totalement transparente, elle est tombée au bon moment.
Cette pause m’a permis de prendre soin de moi, de mon couple, de bien m’installer dans le condo que je venais d’acheter et de décorer, de m’entraîner, de cuisiner…de me sentir bien dans mon corps et dans ma tête et d’avoir une petite pause du FOMO (fear of missing out).
J’ai eu le temps de me poser et faire ce dont j’avais vraiment envie.
Sans trop réfléchir, je me suis mise à faire des capsules pour enfants parce que c’est ça que j’avais le goût de faire. Et que dire du bien que ça m’a apporté. J’ai fait ça ben simple et à la bonne franquette au début; mais le beau que j’ai reçu de ces jeunes-là… wow! Ça m’a remplie de bonheur.
Quand les contrats ont tranquillement repris en août, ça été difficile. J’aurais voulu passer par-dessus le négatif et avoir l’air forte comme toujours, mais mon dieu que j’ai trouvé ça rough. Animer dans des salles immenses, avec 20-25 personnes dispersées et masquées…au secours! Même si je peux me vanter d’avoir animé la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts, c’était difficile de devoir pratiquement hurler pour essayer de compenser les réactions manquantes des personnes qui auraient dû prendre place avec les autres.
Je me suis épuisée à nouveau dans le temps de le dire.
J’ai pleuré, parfois beaucoup.
J’ai perdu la voix.
J’ai eu l’impression de ne pas en avoir fait assez même si j’étais complètement vidée à la fin de chaque journée.
Même si je n’avais pas le contrôle sur les mesures et le nombre de personnes qu’il y avait dans la salle, je sentais simplement que je n’avais pas tous mes outils pour arriver à bien effectuer mon travail.
Adieu ma belle spontanéité, j’étais en mode adaptation.
Appliquer les règles et les faire respecter, ne pas voir les visages, je trouvais ça rushant. T’sais ne pas sentir que je reçois autant que je donne? Ça gruge vite l’énergie.
Mais je n’ai jamais lâché. J’ai accepté et j’ai TOUT donné.
Lorsque la deuxième vague est arrivée… je n’en revenais pas… Ça se pouvait pas dans ma tête! Je me suis dit : c’est le moment de faire un enfant. Hahaha!
Sans blague, ça m’a permis de réfléchir à ce qui était vraiment important. J’ai eu le temps de réaliser plein de choses et je remercie la vie. Dans la folie des contrats exigeants et stressants (parce que j’ai le don de me mettre beaucoup de pression), je n’aurais certainement pas fait un enfant.
Pas cette année-là en tout cas.
Mais finalement, je dis merci à cette 2e vague car grâce à elle j’ai eu une belle année 2021 et elle m’a donné le plus beau cadeau du monde, une petite Mathilda en santé et tellement merveilleuse! De plus, j’ai eu une grossesse relax, sans trop de stress. J’ai été capable de voir le positif, j’ai réussi à payer mes comptes.
J’ai aussi décroché mes premiers contrats payant de Catherine la Coquine en créant un film de Noël grâce à mes petites capsules pour enfants. J’ai travaillé dans une résidence pour personnes âgées où j’ai fait de belles et douces rencontres. J’ai même pu animer des foules par Zoom. Bien que ce ne fut pas aussi excitant qu’en personne, ça m’a permis de jaser en douceur avec des gens de partout au Québec, qui n’auraient pas pu assister à l’émission autrement et cette expérience personnalisée au style VIP m’a fait du bien.
Mais là…
Pourquoi tout s’effondre à nouveau? Encore?
Lorsqu’enfin je pouvais être récompensée de mes efforts et de ma patience et que mon congé de maternité était officiellement terminé…on dirait que je trouve ça injuste.
Avant Noël, ce n’était pas facile, mais je m’habituais aux masques, les publics étaient de plus en plus nombreux, les salles étaient à pleine capacité. Ça allait repartir en fou en janvier…
Et BANG… retour à la case départ.
Retour en mars 2020.
Le jour de la marmotte.
J’ai carrément mis tous mes œufs dans le même panier au MAUVAIS moment, en mettant le focus seulement sur l’animation de foule.
Au fond, j’ai juste l’impression d’avoir choisi le mauvais panier.
Comment c’est possible? J’ai un bon instinct habituellement…
C’est peut-être un signe pour que je mette l’emphase enfin sur mes vrais rêves?
Depuis 2 ans, je trouve que j’ai vraiment bien géré la Covid. J’ai accepté tout ce qui est arrivé, accepté que je n’avais pas le contrôle, accepté l’incertitude, accepté d’avoir moins de sous, accepté de faire autre chose en attendant, accepté de me réinventer, de voir moins mes amis, de me dire que ça allait passer.
Mais on dirait que tout ce que la Covid m’a apporté professionnellement c’est de souligner en gras ce que j’aimais le moins et quasiment me faire oublier ce qui me faisait vibrer.
Alors que je croyais que mon travail d’animatrice de foule m’aiderait enfin à accéder au devant de la caméra, je réalise que je n’ai peut-être pas frappé à la bonne porte pour y arriver.
Alors me revoilà début janvier, à la case départ, encore, en me demandant kossé que j’allais ben faire.
Pour l’instant, je vois embrouillé. Je reste over positive en me disant peut-être qu’en février ça pourra repartir, mais y’a l’autre côté de moi qui se dit : Awaille Cath, trouve donc autre chose.
Je fais actuellement des rencontres avec un orienteur, mais pour vrai, ça va pas benpour l’instant …
Y’a rien qui me parle plus que le milieu de la télé.
Est-ce le moment d’en profiter pour faire un 2e bébé? Je me suis même dit, en blague, que si tout s’écroulait encore ce serait mon signe pour compléter ma famille …!
À suivre…
Dernièrement, ma mère m’a tirée aux dés de la destinée (j’avoue que j’aime ben ça ces affaires-là …)! Et contre toutes attentes, ça disait TELLEMENT des belles choses.
Mes dés annoncent l’atteinte d’un sommet, d’un équilibre parfait, d’une harmonie rare. Que j’entreprendrai une démarche qui me conduira vers un succès, un triomphe, un état fortuné ou toute autre forme d’excellence. Il est question ici de joie, d’allégresse, de situation bénéfique, d’état heureux. Ce domaine autorise la poursuite des rêves les plus grands même s’ils ne seront réalisés que plus tard. Grâce à un coup du destin, je rencontrerai une grande chance. Il s’agit d’un moment de plénitude et d’excellence, d’amitié et de communication. Mes dés peuvent indiquer la richesse matérielle, le succès populaire, la santé, le plaisir, l’amour, la sérénité ou toute autre forme de bonheur. Ça l’air que mon rayonnement prochain débordera sur tout mon entourage et que je suis sous une bonne étoile.
#Jadore
Oui, oui, ouiiiii 2022! Je suis d’accord pour tout ça. Je suis prête, awaille-donc! C’est tellement ça que je me souhaite cette année. Je le mérite! On dirait que ça me réconforte de penser que ça pourrait vraiment arriver.
Que les dés aient raison.
J’suis ben curieuse de voir ce que cette nouvelle année va m’apporter.
En attendant, bonne Xème vague.
Cheerssss, santé, douceur et bonheur !
xxx
Texte par Catherine Desjardins
