Pour quand les enfants

Pis, c’est pour quand les enfants?

D’aussi loin que je me souvienne, je me suis très souvent sentie différente.

Pour ne pas dire extraterrestre.

Cependant, un sentiment rassurant m’a envahie

Et m’a réchauffé le cœur pendant le visionnement de l’épisode 15 de la saison 6 de l’émission primée Sex and the City : Catch-38.

Carrie Bradshaw, le personnage principal et la narratrice de l’émission, se retrouve face à un débat monumental, selon moi, que toutes les femmes devront affronter un jour ou l’autre dans leur vie :

Dois-je enfanter?

Dois-je devenir mère?

À quel prix?

Oui?

Non?

Peut-être…

La première fois que ces questions m’ont hanté, c’était en mai de l’année dernière quand mon chum et moi nous sommes recueillis avec des membres de sa famille pour l’occasion de la fête des mères.

« Pis? Vous autres? C’est pour quand les enfants? »

Évidemment, c’était la question qui s’échappait de la bouche de chacun qui était présent.

Et, depuis, c’est une roue sans fin.

Est-ce vraiment une nécessité d’être une maman?

Et si je n’ai jamais « l’appel » de la maternité?

Je me sens souvent selfish quand j’affirme haut et fort que je ne crois pas vouloir fonder de famille.

Les yeux des gens autour de moi s’écarquillent de stupeur.

« Tu vas voir, tu as encore le temps de changer d’avis » sont les mots clés que les individus autour de moi me répètent constamment

Comme si ce que je disais n’était pas valable

Ou ne faisait pas partie des choix de réponses à encercler.

Pis si je n’ai pas envie?

Pis si j’ai juste le goût que la paix et le silence m’envahissent une fois que mes pieds frôlent la céramique de mon entrée?

Pis si je décide de partir en voyage sur un coup de tête?

Pis si je veux juste faire quedal de ma journée de congé?

Je me vois mal respecter ce besoin de liberté criant qui m’habite si j’ai une ou plusieurs progénitures…

La spontanéité me ghosterait

Et la routine rentrerait pieds joints dans mon quotidien.

Pour moi, devenir maman rime avec la fin de mon style de vie actuel :

Bye-bye le take out quand je n’ai aucune crisse d’idée quoi manger pour souper

Et bonjour les repas beaucoup trop santé, le manque de sommeil prédominant et les cernes en guise de preuve que je suis une bonne mère. 

Presqu’à chaque fois que je tente de me convaincre que je veux peut-être un enfant, je repense à Carrie :

À son appartement immaculé,

À sa tranquillité d’esprit de savoir que personne ne l’attend ou qu’aucun individu ne dépend d’elle,

Sa disponibilité à vivre pleinement et consciemment ses émotions tout en les priorisant étant donné que son état d’âme ne repose pas sur celui de quelqu’un d’autre,

À la chance qu’elle a d’être dans la capacité de placer ses besoins au premier plan…

Tout ça, parce qu’elle s’est prononcée sur son goût de ne pas être mère, mais surtout d’être une femme accomplie et fière.

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