À chaque matin je me réveille et la douleur se fait déjà ressentir dans ma poitrine. Cette douleur qui me fait douter de tout.
Est-ce que je suis à ma place ? Est-ce que j’ai un problème?
Pourquoi je suis malheureuse? Pourquoi j’ai mal ?
Plus je pense à cette douleur, plus j’ai de la difficulté à respirer. Difficulté à retenir mes larmes et que mes yeux piquent et deviennent de plus en plus embrumés.
Comment savoir si on est exactement à la place où on doit être ?
Comment savoir si on est malheureux parce qu’on reste ou qu’on est malheureux parce qu’on est brisé? Comment savoir quand il faut s’en aller ? Comment savoir que tout est terminé?
Qu’est-ce qui est le déclencheur ? Qu’est-ce qui est le déclic ?
Toutes ces questions se bousculent dans ma tête jour après jour, heure après heure.
Je m’en veux d’être aussi malheureuse. Je m’en veux d’être une maman aussi triste. Je m’en veux d’être la personne qui pense à briser sa famille.
Mais comment faire pour rester quand on se sent vide? Comment vivre en faisant semblant que tout va bien?
On me dit « au lieu de tout casser on devrait réparer », mais est-ce que je veux vraiment réparer? Est-ce que ça peut même se réparer quand c’est aussi brisé? Je me sens si seule et j’ai tellement de colère et de tristesse en moi.
Je suis nostalgique de tout ce que j’étais. Mon reflet dans le miroir est terne et gris. Une pâle représentation de moi-même.
Mais où est cette personne qui était joie et amour? Elle me manque.
Mais qu’est-ce que je cherche au fond ? Quelque chose d’inaccessible, quelque chose qui n’existe peut-être pas.
Je suis en train d’étouffer, je me noie sous toutes ces charges, sous toutes ces émotions. Je n’arrive pas à remonter à la surface. J’atteins de plus en plus le fond et j’ai peur. J’ai peur de me noyer et d’y rester. De ne plus exister et d’être l’ombre de moi-même.
Est-ce qu’un jour je verrai la lumière au bout du tunnel? Est-ce qu’un jour je regarderai vers mon passé et me dirai que j’ai réussi à passer au travers? Que c’était une mauvaise passe à laquelle j’ai fait face. Je voudrais tellement y croire.
Qu’après l’orage vient le beau temps.
Mais tout ce que je me demande c’est pourquoi. Pourquoi moi je ressens toujours ce trou dans mon cœur? Pourquoi je n’arrive jamais à être heureuse et épanouie?
Peut-être que quelque chose de beau n’attend que moi ailleurs. Mais comment savoir? Je ne sais même plus qui je suis.
Comment je fais pour tout simplement vivre sans vraiment vivre?
Peut-être qu’un jour j’aurai les réponses à mes questions.

One Comment
Manon Landry
Je suis triste après avoir lu votre texte intitulé “Vivre pour vivre” car j’y lis beaucoup de souffrance. On veut souvent que les choses se règlent d’elles-mêmes mais c’est rarement le cas. Parfois, il faut faire des changements difficiles pour retrouver un équilibre et une joie de vivre. Bon courage!