Accompagne-moi dans mon trajet nostalgique de mon quartier Villeray. Le quartier dans lequel j’ai grandi et que j’aime encore autant après 35 ans. Mon quartier a beaucoup changé. J’ai fait mon primaire à l’école Marie-Favery, je prenais des cours de danse au Centre Notre-Dame du Rosaire, juste en face de l’école. L’été, j’allais au camp de jour au Patro Le Prévost et je fréquentais la bibliothèque régulièrement avec ma mère. Mon secondaire, c’est à Georges-Vanier que j’allais. En secondaire un et deux, j’ai fréquenté la maison des Jeunes Jeunesse 2000 au Centre Lajeunesse. Les endroits où j’allais avec mes amies, c’était le parc Jarry et le parc Villeray. Je me suis tellement promenée dans mon quartier que j’ai un sentiment d’appartenance immense, même si je n’y habite plus depuis 4 ans.
Quand j’étais enfant, la ruelle derrière chez moi était notre terrain de jeu favori à mon frère et moi. Il y avait tellement de familles, qu’on était toujours assez nombreux pour une partie de soccer ou de hockey. On y passait nos journées et nos soirées. Dans nos Big Wheel beaucoup trop bruyants, la vie nous appartenait.
Le Rona coin Villeray et Saint-Denis.
Avant, c’était une pharmacie Brunet, mon premier emploi. C’est là que l’adolescente est devenue adulte. C’est lors de mon premier souper de Noël que je me suis saoulée avec du vin pour la première fois et que j’ai aussi callé malade la première fois le lendemain. J’y ai rencontré de merveilleuses personnes qui sont devenues des amies et même une coloc. J’ai aussi découvert ma passion de l’organisation et de la gestion de projets. Maintenant, c’est une quincaillerie, le Rona qui était tout d’abord au coin Villeray et Berri qui est aujourd’hui un magasin en vrac. Ce Rona où mon frère allait faire des sachets de vis pour 10 $ quand il avait 10-12 ans. On a vraiment de beaux souvenirs.
Sur la rue Villeray, entre Saint-Denis et Berri
Il y a quelques commerces sur ce petit bout de rue. Et ça a beaucoup changé durant les années avant d’être ce que c’est. Par exemple, les locaux de Cokluch ont déjà été une animalerie et un salon de bronzage. J’ai fréquenté les deux, à des époques différentes. Je me souviens que lorsque l’animalerie était là, j’y étais chaque semaine avec mon père, on allait voir les animaux, la propriétaire était tellement gentille, j’y passais beaucoup de temps. On revenait souvent à la maison avec des nouveaux amis, au désespoir de ma mère.
La Pizzeria Villeray était un petit restaurant de pataterie. La propriétaire était vraiment gentille. C’était un restaurant fait en longueur. Quand on entrait, il y avait quelques tables à gauche et un comptoir avec des bancs à droite où l’on voyait les cuisiniers travailler. Un peu comme une Belle Province, mais en plus chaleureux. Presque chaque samedi, mon père nous donnait 5 $ à mon frère et moi et on marchait dans la ruelle jusqu’au coin où se trouvait la pataterie. « Une frite familiale madame ». On s’installait sur les bancs et 30 secondes plus tard, on avait une petite assiette devant nous avec des morceaux de fromage en crottes, un verre de jus ou des bonbons. Quand on partait avec notre commande, la dame téléphonait à la maison pour dire qu’on était en route. J’avais quand même 7 ans.
Le café Perko
L’endroit où se trouve actuellement le Café Perko a eu plusieurs commerces avant. Mais rien de bien intéressant. Mais quand j’étais au primaire, c’était un immense magasin de jouets. On y allait souvent après l’école, « on rentre juste pour regarder, je n’achète rien » disait ma mère. Le monsieur qui avait le magasin nous laissait toujours essayer les jouets. C’était vraiment de beaux moments.
La garderie coin Lajeunesse et Villeray
C’était un super club vidéo avant d’être une garderie. Un de mes endroits préférés quand j’étais jeune. Quand mon père nous disait qu’on allait louer des films, on était toujours contents et on espérait avoir le droit à un gros sac de popcorn avec beaucoup trop de beurre. Quand on y allait et que le propriétaire était là, on repartait toujours avec une friandise en cadeau! J’adorais me promener dans les allées et voir toutes les options qui s’offraient à moi. Aujourd’hui c’est sur Netflix que je fais ça. La bâtisse a été vendue à une garderie privée, c’est super beau ce qu’ils ont fait, mais je suis nostalgique chaque fois que je passe devant.
Le restaurant Tapeo
Ce restaurant est très populaire dans le quartier et à Montréal tout court. Mais avant que ce soit celui-ci, c’était un tout petit garage indépendant. Je me souviens des banderoles bleu et blanc et du minuscule local, où le propriétaire accueillait des clients. Mon frère aimait regarder les voitures quand on passait devant pour aller à l’école. C’est en 2004 que Tapeo a vu le jour à cet emplacement et c’est encore aujourd’hui une adresse qui en vaut le détour.
Mon quartier a tellement changé, beaucoup de commerces ont fermé et d’autres ont ouvert. La beauté de ce coin de Montréal restera toujours mon préféré, même si j’ai l’impression de moins en moins le reconnaître. J’y ai passé plus de 20 ans de ma vie. Mon enfance, mon adolescence et une bonne partie de ma vie d’adulte. Mes parents y habitent encore, dans la maison où j’ai grandi et les souvenirs y sont toujours là.

