Bien que je sois restée figée à l’époque des films des années 80 et 90, je suis capable d’apprécier certains films qui prennent l’affiche ces années-ci. J’apprécie particulièrement notre cinéma québécois qui, selon moi, n’a rien à envier aux autres. Lorsque j’ai reçu l’invitation pour assister à la première du film Le purgatoire des intimes, j’étais très curieuse de voir ce long métrage du jeune cinéaste Philippe Cormier, qui signe ici son deuxième film. Je dois cependant avouer que c’est surtout la liste des acteurs et actrices qui y tiennent un rôle qui m’a d’abord intrigué.
C’est au cinéma Impérial qu’avait lieu le tapis rouge le 26 avril dernier. C’est également une nuée de personnalités connues qui ont défilé avant le début de la représentation. J’étais très privilégiée d’y être invitée et j’ai eu beaucoup de plaisir à retrouver Karine le temps d’un événement pour Folie Urbaine. Elle a d’ailleurs été d’une grande aide pour le déroulement de mes entrevues et de la prise de photo.



Crédit photos : Jennifer Martin
J’ai eu la chance d’échanger avec Normand D’amour et, bien qu’intimidée par ma rencontre avec ce comédien dont j’admire le talent depuis longtemps, j’ai pu mener à bien cette entrevue. Nous avons entre autres jasé de sa préparation pour le rôle. C’est d’ailleurs un plaisir de le voir évoluer dans le film puisqu’on y voit toute l’étendue de son talent. Sa performance est juste, profonde et elle m’a remuée. Lorsque j’ai la chance de faire une entrevue avec une personnalité, j’ai toujours une question qui porte la signature de Folie Urbaine et c’est : « Quelle est ta plus grande folie ». J’adore voir leur regard un peu surpris par la question et voir pratiquement leur cerveau en ébullition pour trouver une réponse. J’ai adoré la réponse de Normand qui m’a avoué qu’avoir des enfants était la plus belle des folies qu’il avait réalisée. Je ne pouvais qu’être d’accord avec lui!
Philippe Cormier, avec Le purgatoire des intime, signe son deuxième long métrage et il a voulu aborder les thèmes du choc post-traumatique, de la solitude et des relations hommes-femmes. S’entourant d’une distribution d’acteurs chevronnés, il a également voulu mettre en lumière des talents issus du Web et des téléréalités. On y retrouve entre autres Karine St-Michel, Lysandre Nadeau et Clodine Desrochers qui y tiennent leur premier rôle au grand écran. En réponse à ma fameuse question, Philippe m’a avoué qu’avoir Marie-Mai au volet musical et Normand D’amour au générique était sans doute sa plus grande folie.
Coup de coeur pour le jeu de Karine St-Michel qui crève l’écran et ose se dévoiler comme jamais. Elle campe le rôle de Cherry Blossom, une escorte pour laquelle le personnage de Normand D’amour craque et s’attache. J’ai pu la voir sous un nouveau jour et découvrir ses talents de comédienne qui vont bien au-delà des performances qu’elle a pu donner lors de ses passages à Occupation Double. On la voit se dénuder, avoir une scène explicite avec Normand D’amour et elle offre un jeu sans pudeur auquel on croit du début à la fin. Je crois sincèrement qu’on assiste dans ce film qu’à une parcelle de son talent et qu’elle gagnerait à jouer plus souvent pour montrer à quel point le jeu fait partie de son ADN. J’espère que ce rôle lui amènera d’autres belles possibilités au petit ou au grand écran.



Crédit photos : Karine Caron-Benoit
Il m’est difficile de parler du film Le prugatoire des intimes en général puisque je ne me considère pas comme une critique de cinéma. Plusieurs subtilités m’échappent et je répète que ma préférence ira toujours aux films des décennies précédentes. Par contre, je peux dire que j’ai apprécié la performance des acteurs et la qualité des images tournées, la signature visuelle était très intéressante. J’ai eu de la difficulté avec l’enchaînement des scènes et le montage de celles-ci, certaines n’étaient pas nécessaires et d’autres auraient mérité d’être amenées plus loin. Est-ce que Le purgatoire des intimes est un mauvais film? Non, pas du tout. Mais je n’étais pas capable de mettre des mots de manière spontanée sur mon appréciation générale. J’ai eu besoin de quelques jours pour repasser le fil des scènes et trouver un sens au film. Je lui donne donc une note de 7 sur 10.
Le film Le purgatoire des intimes est disponible sur Crave et j’espère qu’il aura du succès, ne serait-ce que pour mettre en lumière tout le talent qu’on y retrouve.
Ce fût somme toute une très belle soirée et j’ai apprécié pouvoir assister en primeur à cette projection.
Merci à Nidem Communications pour l’invitation.
