Oubliez le chapeau pointu, le nez tordu et le chaudron rempli de pattes de chauve-souris… la sorcière des contes de fées de notre enfance n’est pas celle que je considère être… oui…
Je suis une sorcière.
C’est-à-dire que je me considère comme une femme, une âme bohème qui communie et communique avec les éléments de la nature, surtout la Lune et les étoiles.
Les pleines Lunes pour moi sont synonymes de renouveau, de changements, de mouvements et d’énergies diverses qui m’aident à aller de l’avant et à me réinventer, à me connaître davantage.
Depuis que je me souviens, la Lune, cet astre immense et mystérieux, m’a obsédée. J’ai toujours aimé l’admirer, surtout pleine, dans toute sa splendeur… À l’époque, je me croyais poétique et lunatique, aujourd’hui, je me rends compte que cette entité de la nuit est une source inépuisable de ressourcement pour moi.
Étant très intuitive, hypersensible et empathique, je ressens souvent de la fatigue lorsque je suis dans des foules ou des rassemblements, même de petits groupes.
Dernièrement, j’ai assisté à une retraite de yoga et de ressourcement auprès de femmes, de sœurs de cœur et d’âmes jumelles à mes racines passées de gypsy.
Il y avait énormément d’amour, de partage et surtout d’émotions lors des différents ateliers proposés durant le week-end… Aussi, j’ai dû couper court à ma participation autour du feu, le soir venu, et je les ai plutôt regardées, en retrait dans ma tente, terminer la soirée à vénérer la pleine Lune qui nous a fait l’honneur de se pointer le bout du nez…
J’avais un trop plein ce soir-là, une migraine atroce : mélange des sentiments mixtes qui habitaient chacune d’entre elles.
Et je me suis donc tournée vers cette chère Lune, ma Lune, comme le prénom de ma fille, ange à tout jamais, Luna.
Au matin, j’étais prête à entamer une nouvelle journée, rechargée à bloc de cette énergie lunaire.
Dans ma famille, du côté de ma mère, pour ces femmes de ma lignée, c’est d’une banalité.
Mes cousines, mes tantes, ma mère, ma grand-mère… elles ont toutes un don.
L’une pratique le massage Reiki, une autre utilise le pendule ou lit les cartes de tarot, ma mère, elle, peut guérir n’importe quelle douleur abdominale et moi, « j’arrête le sang ».
J’ai grandi dans cette culture d’ésotérisme, de dons qui se transmettent de génération en génération, de croyances magiques et de pensées hors du commun.
De plus, pour aller avec le cliché usuel, nous avons même cette caractéristique physique distincte ; nous avons toutes une belle mèche blanche en plein milieu de notre chevelure…
Très jeune, je me suis sentie déconnectée des autres, trop mature, vieille âme, avec des champs d’intérêt bizarres, des questionnements sur la vie, la Mort, les vies antérieures…
L’univers de la spiritualité m’attire.
Les propriétés des pierres naturelles, les cartes de Tarot, les anges, les guides.
Je m’adresse souvent à eux, aux miens.
Je leur demande des conseils, je leur fais des demandes, des prières en quelque sorte. Je les remercie de me guider, de m’éclairer et de me protéger.
La nature et ses éléments ont aussi une place prenante dans mon quotidien.
Une balade en forêt, une soirée près du feu, un après-midi au bord d’un lac ou juste une heure à contempler le ciel, de jour comme de nuit…
Je me retrouve dans ces éléments qui m’entourent.
Je redeviens UNE avec moi-même.
Je me connecte à leurs vibrations et surtout je prends le temps de bien profiter de leurs empreintes dans ma vie.
Je ne fais pas que respirer, j’insuffle la légèreté de l’air en mon corps et j’expire tout ce qui est néfaste à mon être.
Je ne fais pas que me réchauffer, je transige avec la force du feu dans mes actions et j’attise la fougue dans mes aspirations de vie.
Je ne fais pas que boire, j’abreuve mes connaissances dans la limpidité de l’eau et je purifie mes pensées pour qu’elles soient saines et étanchées de savoir.
Je ne fais pas que marcher, je m’enracine dans mes origines, à cette Terre riche de nutriments psychiques qui sont la base de ma croissance personnelle et individuelle en tant qu’être à part entière, en tant que femme, en tant que sorcière des temps modernes.
Oui, je suis une sorcière, c’est ainsi que je me définis, entre autres.
Mais n’ayez crainte, je ne pose aucun sortilège…
Enfin… Peut-être juste le soir d’Halloween…