Mathilda aime les mots. Les mots partout. Dans les poèmes, dans les chansons et dans les étiquettes à lire en diagonale au supermarché. Les mots, iel les lit, les écoute, les dessine aussi un peu partout, toujours comme des brouillons à recommencer — jamais trop sûr d’avoir les bons, parce que toujours à tâtons dans la langue.
Ce sont les mots qui charpentent sa vie, petit à petit, quand iel les rencontre dans les livres, dans la musique et dans quelques conversations chopées au vol. Iel apprend des mots des autres. Et ses mots à iel sont bancals parfois, mais iel les aime bien comme ça — tous écrits dans un à peu près féroce.