20 ans plus tard… On est rendus là. Tu sais quoi? C’est encore gravé dans ma mémoire, mais j’ai survécu. Tu ne m’as pas tuée. Oh non! Tu n’as pas réussi à prendre ma vie. Tu as presque réussi, mais il faut croire que j’étais plus forte que je le croyais. Je me suis battu, et j’ai gagné. Aujourd’hui, je vis. Pour vrai. J’ai longuement tout fait pour oublier, mais j’ai réalisé que je devais l’accepter. Oui, même si c’est horrible.
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Ça mange quoi en hiver?
Les féministes peuvent être tes pires ennemies, juste si tu leur donnes des raisons de l’être. Non les hommes ne sont pas tous des agresseurs, mais il y a la possibilité et ça, ça suffit pour alimenter la peur.
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J’en ai parlé, je n’oublierai jamais, mais je me suis pardonnée
Est-ce que j’ai des séquelles ? Oui. Certaines blessures sont parties grâce à la thérapie, certaines autres partiront un jour, j’ai espoir. Mais une grande part fera partie de moi toute ma vie. Je n’oublierai jamais et c’est cela qui est difficile à accepter. J’ai des séquelles qui me suivront pour toujours, mais au lieu de les ignorer comme j’ai fait pendant plus de 10 ans, je les apprivoise et j’essaie de comprendre.
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Je ne l’ai jamais dénoncé, jamais pardonné et jamais oublié
Pourquoi je ne l’ai jamais dénoncé? J’ai cru que c’était ma faute. J’ai eu peur que ma famille souffre. J’ai eu peur qu’on ne m’aime plus. J’ai eu peur de devoir en parler. J’ai cru l’avoir pardonné un jour. En fait, c’est à moi que j’ai pardonné. Pour lui, eux, le pardon n’est aucunement envisageable. Je n’ai oublié aucun détail, aucun coup, aucun cri, aucune douleur, aucune blessure. Je vis avec ce souvenir qui fait mal à chaque fois.