21 juin, 20 h.
Aujourd’hui, Ti-homme a terminé une autre année scolaire. Une autre qui a filé à la vitesse de l’éclair, mais qui, par moment, m’a semblé interminable.
Pis ce soir, j’ai envie de partager un peu mon euphorie à l’idée de ces deux beaux mois de congé qui commencent.
Parce que je suis heureuse de ne plus avoir à me rendre dans la chambre de mon fils pour passer la main dans ses cheveux et me serrer contre lui pour le sortir doucement du sommeil profond dans lequel il semble plongé chaque matin. De ne plus voir ses yeux gonflés de sommeil me regarder avec un vague espoir que je viens simplement lui faire un bisou avant de gagner mon lit pour la nuit.
Je suis heureuse de lui donner un break du stress de la routine du matin. De ne pas me taper sur les nerfs moi-même à force de lui répéter qu’on est pressés et qu’on va être en retard. De ne pas lui faire le même déjeuner, à la même heure, tous les jours tel un prisonnier qui mange à heure fixe. De ne pas avoir l’impression de vivre le jour de la Marmotte.
Je salive à l’idée de ne plus me creuser la tête à essayer de lui concocter des lunchs santé-savoureux-diversifiés-sans arachides-sans gras trans-remplis de vitamines et pouvoir manger à des heures non imposées, au gré de nos envies et de notre horaire de vacances.
Je CAPOTE de ne pas devoir bloquer du temps pour faire des devoirs et des leçons. Parce que j’ai vraiment envie de lui apprendre à décrocher, de le laisser lire des livres qui lui font envie plutôt que ceux qui sont imposés par l’école. Je sais que les devoirs sont nécessaires pour son apprentissage et pour qu’il développe ses aptitudes. Je sais tout ça, mais j’ai comme envie qu’on l’oublie pour quelques semaines. Qu’il puisse arrêter de se bourrer le crâne et que je puisse l’inciter à se perdre dans ses pensées au gré du vent et du soleil.
Je suis vraiment exaltée à l’idée de flâner en pyjama avec lui les jours de pluie, de ne pas me sentir coupable de rien faire pendant plus de deux jours consécutifs. D’avoir la possibilité de sortir du cadre de notre vie, de décider de faire ce qu’on veut quand on le veut. Sans montre pour nous rappeler l’heure qu’il est, sans horaire pour nous dire quoi faire et sans patron ou professeur pour nous rappeler à l’ordre.
Alors, chère année scolaire, je m’excuse, mais je te dis adios et on se revoit en septembre. Pis presse-toi pas pour revenir. Mon fils et moi, on a plein de projets à réaliser et de souvenirs à créer.