On a testé Tinder…en couple conclusion

Eh oui, je n’en ai pas fini avec cette expérience Tinder que tu as pu lire ICI.

Mais comme je ne peux éternellement faire durer cette saga, voici donc la conclusion de notre aventure sur Tinder.

Benjamin m’a demandé que nous échangions maintenant à partir de Messenger plutôt que de continuer à le faire sur l’application. J’avoue que j’ai ressenti un moment de panique, même si je sais que pour aller plus loin, la suite logique des choses est que j’accepte. Mais je suis parfaitement consciente que si on s’ajoute mutuellement sur Messenger, il aura accès à mon profil Facebook et découvrira ma double identité en moins de deux secondes, surtout que ma page contient beaucoup d’informations sur ma vie privée et professionnelle. Sherlock Holmes n’aurait pas à creuser bien loin pour saisir quel genre de fille je suis et surtout connaître mon mode de vie.

J’ai donc décliné poliment son invitation en lui expliquant que je n’étais pas encore assez à l’aise pour aller aussi loin, puisqu’il était le premier gars avec qui j’engageais la conversation sur Tinder. Il a compris et n’a pas semblé remettre en doute ma raison.

C’est à ce moment-là que j’ai obtenu un 3e match.

Et c’est aussi à ce moment que le déclic s’est fait.

Je n’avais plus envie de jouer. Plus envie d’expérimenter Tinder, même une minute de plus.

J’ai à peine jeté un coup d’œil au 3e gars qui me signifiait son intérêt. C’est assez le niaisage ! J’en ai assez de faire semblant et de naviguer dans cette jungle de gars qui ne m’intéressent pas. Je suis heureuse avec celui qui partage ma vie.

Désolé si je te donne l’impression de t’avoir fait perdre ton temps à espérer un dénouement digne de Hollywood avec un gros punch à la fin.

Il ne s’est rien passé d’exceptionnel.

J’ai testé, j’ai swipé, j’ai analysé des profils, j’en ai apprécié, j’en ai jugé et condamné, j’ai conversé, j’ai vu mon estime un peu améliorée (bien que je préfère 1000 fois plus que ce soit mon chum qui me trouve belle), j’ai culpabilisé de leur faire perdre du temps, j’ai eu peur de me faire prendre.

Mais en fin de compte, je n’ai pas de grandes révélations à te faire à propos de Tinder.

Ça reste une application pour rencontrer des gens.

Mais cette expérience ne peut être complète sans aller jusqu’au bout. Avoir un intérêt pour une personne et vouloir aller plus loin en se donnant rendez-vous pour voir si ça peut fonctionner.

Nous ne l’avons pas fait. Ni l’un ni l’autre.

Parce que ça faisait partie des règles que nous avions établies.

Et je ne peux m’empêcher de me demander ce qui se serait passé si nous avions poursuivi l’aventure. Est-ce que c’est vraiment possible d’en arriver à former un couple avec quelqu’un rencontré là-dessus ?

Oui, parce que j’en connais à qui c’est arrivé.

Dans mon cas, il se serait passé quoi si j’avais continué en tant que fille célibataire ?

J’aurais jasé quelque temps avec Benjamin ou un autre. J’aurais peut-être attendu les messages avec plus d’impatience au fur et à mesure de l’évolution de la conversation. Ou bien je serais rapidement passé à un autre profil. Avec combien de gars à la fois aurais-je pu échanger des messages afin de ne pas placer tous mes œufs dans le même panier ?

Comment en serait-on venu à se fixer un rendez-vous ? Et où ? Dans un bar ? Un resto ? Chez lui ? Chez moi ?

Ça fait tellement longtemps que je n’ai pas daté de gars que je ne me souviens plus comment faire. Est-ce que les recommandations sont les mêmes qu’à l’époque de mon célibat ? Est-il encore préférable d’opter pour un lieu public, de prévenir un certain nombre de personnes de nos plans afin qu’elles sachent où je me retrouve ? De toujours surveiller mon verre de peur qu’il y glisse un comprimé de la drogue du viol ? Est-ce que c’est prudent de coucher avec lui le premier soir si c’est clair entre nous que c’est tout ce qui nous intéresse ?

Elle est où la limite à franchir une fois qu’on est rendu au 3e ou 4e rendez-vous ?

Est-ce qu’on peut laisser tomber un peu ses barrières et ses appréhensions pour laisser la confiance s’installer tranquillement ?

C’est compliqué tout ça.

Dernièrement, j’ai lu la mésaventure sur Tinder de Laura-Gabriel, une ancienne participante d’Occupation Double (tu peux visionner son histoire ICI). Et j’ai réalisé qu’avec les réseaux sociaux, c’est tout aussi dangereux de dater aujourd’hui qu’à mon époque. Peut-être même plus.

Je sais que la peur ne doit pas guider ma vie non plus et que même un gentil garçon rencontré à l’épicerie peut s’avérer être aussi méchant ou malhonnête qu’un autre rencontré sur Tinder. Comme il est possible que mon 14e match soit l’homme de ma vie. Je crois sincèrement qu’il n’y a pas de mauvaise façon de rencontrer quelqu’un.

Si je devenais célibataire, est-ce que je laisserais une chance à Tinder en tentant d’aller au bout des avantages de l’application ? Sûrement.

Mais je souhaite sincèrement ne pas avoir à le faire.

Et je souhaite bonne chance à tous ceux qui tentent d’y trouver leur bonheur ou qui désirent y passer un bon moment.

Cette aventure m’a permis de réaliser à quel point je suis bien avec mon homme, dans notre quotidien, dans notre famille.

Et que Tinder n’est pas dans nos projets.

 

Photo de signature pour Jennifer Martin.   

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