C’est difficile de pas paniquer. Je vais toujours avoir peur de me faire mal. C’est que j’en ai tellement bavé. Toutes ces fois où mon cœur a été piétiné et bardassé pour être réduit en millions de petits morceaux.
À toi, l’homme qui devra dealer avec moi alors qu’un matin je vais me réveiller et avoir juste envie de pleurer. À toi qui devras comprendre pourquoi parfois je vais hurler de douleur en te demandant de me laisser tranquille alors que tout ce que je vais vouloir, c’est que tu me serres dans tes bras. Je sais que tu vas freaker et te demander si je suis folle.
Je le suis peut-être un peu, mais ce que je suis surtout, c’est une femme qui a tellement souffert. Une femme qui a tout fait dans sa vie pour tous et chacun et qui aujourd’hui des cicatrice en tabarnouche et parfois l’une d’entre elles réussit à se rouvrir.
Tu devras comprendre que je ne suis pas comme toutes les autres femmes. Que tu ne peux pas juste débarquer dans ma vie et ouvrir la porte et dire «Salut je suis là, aime-moi», parce que cette porte-là je l’ai barricadée à double tours. J’ai mis d’énormes briques lourdes devant. Ta tâche ne sera pas aussi facile. Au contraire, tu devras faire face à tous mes murs, tous mes recoins.
J’ai énormément peur d’avoir mal, mais j’ai autant, sinon plus, peur pour toi. Peur de te blesser. Peur de t’abîmer. J’ai si souvent blessé autour de moi. J’ai vu les regards des gens devenir plein d’eau à cause de moi. Je suis brisée et parfois j’ai l’impression de briser tout ce que je touche aussi.
Je suis le genre de fille qui va penser que tu vas l’abandonner à chaque seconde, je suis le genre de fille à qui va falloir que tu rappelles que tu l’aimes gros comme la Terre pratiquement tout le temps. Parce qu’on m’a tellement traitée comme si j’étais une moins que rien dans ma vie. On m’a fait du mal et fait croire que c’est tout ce que je méritais. Mais j’ai survécu… Malgré tout, ça laisse des marques. De profondes entailles.
Je suis désolée d’avance, parce que je vais t’en faire voir de toutes les couleurs, surtout au début. Je vais te pitcher tout plein de couteaux pour être sûre que tu ne viennes pas chercher mon cœur… je vais mettre tous plein d’obstacles devant toi, parce que je vais avoir tellement peur que tu me fasses mal. Je vais te mélanger. Je vais te blesser sans le vouloir.
Une journée, je vais courir vers toi et l’autre, je vais juste avoir envie de m’enfuir à sens contraire. Je n’y peux rien… même si je voulais, c’est un mécanisme d’auto-défense qui essaie juste de protéger mon pauvre petit cœur. Malgré tout… tout ce que je vais avoir envie, c’est que tu te rendes à destination et que tu n’abandonnes pas.
Malgré toutes mes blessures, quand j’aime … c’est pour vrai. Un amour pur et sincère. Tout ce que je te demande… c’est juste de respecter le fait que tu ne me comprendras pas toujours et que parfois mes yeux seront un peu moins lumineux.
À toi, l’homme que je laisserai entrer dans ma vie … tout ce que je te demande : ne me brise pas le cœur.