Quand j’ai commencé à avoir mes règles, un peu sur le tard, on m’a proposé des serviettes hygiéniques jetables, vraiment trop épaisses. À ce moment-là, c’était la seule option que je connaissais et jamais je n’aurais cru, qu’un jour, j’utiliserais une diva cup et des serviettes hygiéniques lavables.
Quelques années plus tard, on se retrouve à mon bal de fin du secondaire et, comble du malheur, je vais être dans ma semaine. Pas de doute. Robe pâle, donc peur de tout salir (parce que, honnêtement, mon historique à ce sujet était assez mauvais). Conclusion : je mettrais un tampon. Ça a été une révélation pour moi. Aucune difficulté à insérer et à retirer ladite protection. Moins salissant et, en plus, je vois moins le sang. C’était parfait.
Le début des changements
Fast forward au printemps 2017. Je commence à lire sur les autres possibilités aux serviettes hygiéniques et tampons jetables : le flux instinctif menstruel, la coupe menstruelle et les serviettes hygiéniques réutilisables. Je suis curieuse, mais vraiment pas assez game. Je voulais réduire la quantité de déchets associés à mes menstruations. Parce que, on ne peut pas se le cacher, c’est vraiment beaucoup de papier et de plastique mis aux ordures. Aussi, les coûts associés à l’achat de protection hygiénique sont assez élevés. J’avais souvent un petit pincement quand je passais à la pharmacie. Les produits sont chers, mais relativement nécessaires. Je pourrais faire un petit rent sur le fait que c’est pas du tout accessible à tous et qu’ils devraient être donnés aux personnes en désirant, mais bon, une autre fois peut-être ?
Ainsi, moment donné, alors que je travaillais dans une pharmacie et que je zieutais donc la fameuse diva cup (https://divacup.com/fr/) depuis un moment déjà, je me suis décidée à l’acheter.
Je crois que j’ai eu ce chemin assez typique (si je compare à mes amies et à ce que j’en ai lu sur le Web) : la voir à plusieurs reprises dans les rayons de la pharmacie, sans l’acheter, puis la ranger chez moi, sans la sortir, pendant quelques cycles menstruels, jusqu’au jour où je me suis décidée à tenter de l’insérer.
J’avais lu les instructions et regardé plein d’infos sur Internet. Ça m’avait à la fois rassurée et épeurée pour être honnête.
Rendu là, c’était quasiment devenu une recette de cuisine ou une expérience scientifique, pour vrai.
Est venu le fameux moment où je me suis essayé. Échec. À multiples reprises.
Quelques tentatives. Accroupie sur la cuvette. Puis dans la douche.
C’était difficile, ça faisait parfois mal. J’ai souvent abandonné.
Lorsque je réussissais à l’insérer, tout se passait bien. Aucune fuite, mais j’appréhendais tellement le moment de la retirer. Même scénario pour le retrait.
Je suis alors partie en voyage en amenant tampons, serviettes hygiéniques jetables et ma diva cup . Je voulais la prioriser, sans toutefois être prise au dépourvu si j’avais des difficultés ou s’il m’était difficile de trouver une toilette propre durant une journée. Mes règles, en voyage, s’étaient, somme toute, passées comme les dernières fois à la maison. Je connaissais les mêmes difficultés (lire ici que j’ai parfois eu peur de ne jamais être capable de la retirer), mais j’y arrivais quand même. J’avais aussi la tête un peu dure et je refusais de laisser tomber complètement. Parce que, quand je réussissais, c’était vraiment bien, et surtout, mieux que les serviettes hygiéniques.
Finalement, récemment, j’ai acheté des serviettes hygiéniques lavables Öko Création, faites au Québec, à l’Épicerie LOCO. Encore une fois, j’avais beaucoup lu sur le sujet et j’hésitais entre multiples compagnies. J’ai finalement choisi celles-ci, parce qu’elles sont disponibles tout près de chez moi et j’en suis très contente jusqu’à présent.
Ce que j’en pense maintenant
Me voici désormais, un peu plus de deux ans après mes premières tentatives.
Ces solutions nécessitent un peu plus de temps. Il faut prévoir un minimum et consacrer du temps au nettoyage, par la suite. Évidemment, au moment du switch, ça coûte un peu plus d’argent. La coupe menstruelle et les serviettes hygiéniques lavables sont plus dispendieuses que les produits jetables (si on compare à une boîte de tampons ou serviettes hygiéniques jetables). Cependant, je crois que ça vaut le coup sur le long terme, puisque leur durée de vie est beaucoup plus longue, évidemment. Par la suite, il faut s’habituer à traîner le tout (accompagné d’un sac pour rapporter les serviettes salies à la maison) avec soi. Finalement, l’entretien : sans vous en expliquer tous les détails, celui-ci peut nécessiter de rincer, de faire tremper ou bouillir et de passer à la machine à laver (selon le produit utilisé). Il m’a fallu un petit moment d’adaptation, mais, sincèrement, c’est assez simple une fois qu’on prend le beat.
Bref, j’utilise majoritairement des serviettes hygiéniques lavables. Souvent, ma diva cup. Et parfois, des serviettes hygiéniques et tampons jetables. Ça dépend vraiment de ce que j’ai prévu dans ma journée : est-ce que je reste à la maison ou je passe plutôt toute la journée à l’extérieur ? Est-ce que j’aurai accès à des toilettes régulièrement ou non ? Est-ce que je me baignerai ? Est-ce que je travaille ? Etc. J’alterne entre tous ces moyens et je trouve ça correct. Je ne veux pas non plus me culpabiliser de ne pas toujours utiliser les alternatives zéro déchet.
Je fais des efforts, j’ai changé ma routine, mais c’est loin d’être parfait, et c’est correct.